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Par ADMIN Publié le 21 oct. 2004 à 2h00 N’attendez pas de miracle, vous seriez déçus. Les énergies qui offrent une alternative au fioul sont, pour n’en retenir que quelques-unes, l’énergie
solaire, le bois en bûches ou en granulés et le gaz naturel. Les énergies nouvelles offrent un coût à la consommation très alléchant auquel il faut cependant ajouter le coût de
l’investissement de départ. S’il est possible de dégager des ordres de grandeur et des possibilités d’installation, Cécyl Ricard, directeur de l’AJENA (énergie et environnement en
Franche-Comté) insiste sur l’importance d’un projet individualisé. Si l’on considère une famille, chauffée au fioul, qui veut changer son mode de chauffage, totalement ou partiellement, que
choisir ? « Attention, le fioul subit une hausse fulgurante des prix pour l’instant mais son coût reste encore très abordable par rapport à d’autres énergies. » Si vous avez déjà
l’installation pour un chauffage au fioul, inutile de penser aux convecteurs électriques (peu chers à l’achat mais très chers à la consommation), ni au gaz propane et encore moins au poêle à
pétrole qui fonctionne au kerdane. « Non seulement le kerdane est l’énergie la plus chère qui soit, mais en plus il y a des risques d’émission de gaz et d’intoxication », estime Cécyl
Ricard. Les solutions adaptées ? L’énergie solaire, qui ne coûte pas un centime au niveau de la consommation, nécessite d’avoir chez soi un plancher chauffant. Pour une maison de 100 m2 déjà
construite, le coût d’installation s’élève à 10 000 euros. Pour une maison en construction, il faut en plus compter la chaudière et le plancher (environ 5000 euros). « L’avantage est déjà
écologique. Mais en plus, le solaire offre un confort très agréable puisque la chaleur est diffusée par plancher chauffant de façon égale sur toute la pièce. » Des aides pour le financement
des installations sont proposées par l’Etat et les Collectivités territoriales afin de promouvoir les énergies propres. Les aides de l’Etat seront supprimées à la fin de l’année pour être
remplacées par un crédit d’impôts, celles des collectivités territoriales ne sont pas encore votées. Le bois en granulés ou en bûches Autre type d’énergie alternative : le bois sous
plusieurs formes. Si le bois déchiqueté concerne davantage les projets collectifs, le traditionnel bois en bûches offre un bon compromis entre consommation et investissement. La chaudière
classique coûte environ 3 à 4000 euros, à charger en bois toutes les trois heures. Le bois coûtait en juillet 2004, 36 euros TTC le stère en quartiers de 33 cm. Il existe aujourd’hui, des
chaudières bûches à hydro-accumulation, qui ne demande qu’une flambée par jour. Celles-ci fonctionnent avec un ballon qui stocke la chaleur et la redistribue vers les radiateurs. Ce type
d’installation nécessite entre 6000 et 10 000 euros. Le bois en granulés en vrac s’achetait en juillet 2004, 134,50 euros TTC la tonne. Un silo distribue les granulés à une chaudière qui
elle, diffuse la chaleur dans les radiateurs. Le matériel de départ (silo et chaudière) coûte entre 10 et 15 000 euros. Une cuve à fioul demande environ 2 m2 au sol. Le silo a besoin de plus
de place : environ 4 m2 au sol et trois mètres de hauteur. À ces types d’énergie, s’ajoute le traditionnel gaz naturel. « L’investissement de départ est le même pour le gaz propane que pour
le gaz naturel mais le gaz naturel est moins cher à la consommation. » Plus de raisons d’hésiter ? « Sauf qu’on ne peut pas toujours acheminer le gaz naturel à la campagne, d’où le choix du
propane… » D’autres procédés existent, comme la géothermie, par exemple, qui se sert de la chaleur du sol. Chaque situation peut trouver différentes possibilités. C’est pourquoi l’AJENA
propose des conseils personnalisés, des adresses de professionnels… en téléphonant au 03 84 47 81 10. Karine Garnier FUEL : LA FACTURE QUI S’ALOURDIT Par rapport aux commandes de fuel, les
ménages réagissent de façons différentes. « Cet été, ils n’ont pas tellement commandé car les prix n’avaient pas baissé comme c’est le cas habituellement à cette période de l’année »,
explique-t-on chez un fournisseur lédonien. Et aujourd’hui, comme les prix ne vont pas en diminuant, les gens sont bien obligés de remplir leurs cuves. Après, selon les cas et les approches,
les réactions sont différentes. Certains font le plein, craignant que les prix ne continuent d’augmenter. D’autres préfèrent rester prudents et n’achètent que 500 litres pour se dépanner en
attendant que l’évolution des cours. _Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu._