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À Cagnes-sur-Mer, l'association Les 4 Pattounes a discuter avec plusieurs acteurs locaux de la lutte contre les maltraitances animales et a formé les policiers et gendarmes à ce sujet,
encore peu abordé au sein des forces de l'ordre. Faire avancer les choses sur le sujet de la maltraitance animale, c'est l'objectif de l'association Les 4 Pattounes,
fondée par Céline Gardel. Cette capitaine de police croit en un bon traitement de ses affaires grâce à des liens étroits entre les forces de l'ordre, les associations et les
législateurs. PLUS DE 7.000 AGENTS DÉJÀ FORMÉS Ainsi, avec son association, elle donne des formations aux policiers et gendarmes de toute la France afin de les sensibiliser sur le droit des
animaux, eux qui ne disposent d'aucune formation obligatoire sur le sujet. Parmi son équipe, figurent des médecins, des avocats, des magistrats ou encore des membres des forces de
l'ordre. En cette fin avril, Céline Gardel s'est rendu au commissariat de Cagnes-sur-Mer afin de rencontrer des associations, des vétérinaires et des avocats pour parler de la
maltraitance animale. Plus tard, elle mènera une formation d'une journée pour les forces de l'ordre de la ville. > "Le manque de formation des forces de l'ordre
constitue un frein à > la prise en cause de ces délinquances bien spécifiques", > assure-t-elle. Petit à petit, elle souhaite que les forces de > l'ordre se saisissent du
sujet. "Nous avons déjà formé plus de > 7.000 policiers et gendarmes." Aujourd'hui, la maltraitance animale représente 0,2% de l'activité des forces de l'ordre.
"NOUS AIDER AU MIEUX DANS NOS MISSIONS" Mais cette formation n'est pas seulement pour les policiers et les gendarmes. Elle aide également les associations dédiées à la cause à
mieux assurer leur rôle grâce aux bons réflexes adoptés en amont par les agents. "C'est pour nous aider au mieux dans nos missions, parce qu'actuellement nous sommes souvent
impuissants", confie Véronique Leblond, membre de l'association locale Pour le bonheur des Loulous, à BFM Nice Côte d'Azur lors de la rencontre au commissariat de
Cagnes-sur-Mer. Certains acteurs pour la cause animale demandent également plus de moyens pour ce sujet fédérateur. Maître David-André Darmon souhaite par exemple que les peines pour
maltraitance animale s'alourdissent, compte tenu de la gravité de certains actes. "Sur le fait de donner volontairement la mort à un animal par exemple, ce n'est pas considéré
comme un homicide et ce n'est puni que de six mois d'emprisonnement", note l'avocat. "Cela dit c'est déjà très bien, mais il faut aller encore plus loin, avec
des peines qui peuvent aller jusqu'à trois ans", demande-t-il. LES BONS GESTES À ADOPTER Les citoyens eux aussi peuvent apprendre les bons gestes à avoir lorsqu'ils font face
à un cas de maltraitance contre un animal ou un abandon. Les forces de l'ordre invitent notamment à appeler le 17 en donnant le lieu exact des faits et le plus de détails possibles.
"Pour ce type d'infractions on a besoin de l'aide de tout le monde", explique le commissaire de Cagnes-sur-Mer Sébastien Laroze. "L'aide du riverain, du
voisin... C'est un peu comme les violences conjugales, ça va être plutôt eux qui vont nous alerter." Policiers et gendarmes appellent également à contacter les associations
locales. Alix Carreaux, avec Juliette Moreau Alvarez