"harvard exploité par le parti communiste chinois": le rejet des étudiants chinois ne serait-il pas finalement un "cadeau" de trump à pékin?

"harvard exploité par le parti communiste chinois": le rejet des étudiants chinois ne serait-il pas finalement un "cadeau" de trump à pékin?

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Donald Trump défend sa décision d'empêcher Harvard d'accueillir des étudiants étrangers. Une décision que déplore Pékin mais qui pourrait aussi lui bénéficier. Les étudiants


étrangers actuellement sur les bancs de l’université d’Harvard sont en majorité chinois. C’est le cas depuis 15 ans quasiment sans discontinuer. Des centaines de milliers de jeunes quittent


chaque année l’Empire du Milieu pour étudier aux Etats-Unis, attirés par le prestige des universités de l'Ivy League comme Harvard, Princeton ou Yale. Cette collaboration est depuis


longtemps un pilier des relations entre les deux nations en dépit des tensions politiques. La décision de Donald Trump d'empêcher Harvard d'accueillir des étudiants étrangers ne


plaît pas à Pékin. > "La coopération en matière d'éducation entre la Chine et les > États-Unis est mutuellement bénéfique. La démarche de la partie > américaine ne fera 


que nuire à la réputation internationale des > États-Unis", déplore la porte-parole du ministère des Affaires > étrangères. "FOUTOIR PROGRESSISTE" La Chine est


mécontente d’autant qu’elle est directement pointée du doigt par les autorités américaines. Les motifs de Donald Trump pour justifier sa décision son nombreux. Harvard est, selon lui, une


"institution antisémite d’extrême gauche", une "menace pour la démocratie", un "foutoir progressiste". Mais un responsable de la Maison Blanche porte d’autres


accusations : > "Pendant trop longtemps, Harvard a laissé le Parti communiste > chinois l'exploiter." Des propos forts que défend le département de la Sécurité


intérieure. Dans un communiqué, il dénonce des liens supposés entre Harvard et des "institutions ou individus chinois liés à la recherche militaire". Plusieurs élus, dont une


majorité de républicains, s’inquiètent d’un accès indirect des autorités chinoises, via des chercheurs d’Harvard, aux technologies de pointe américaines. Ils ont d’ailleurs écrit à


l’université qui ne fait pas de commentaire. UN "CADEAU STRATÉGIQUE À LA CHINE" L’administration pense pénaliser Pékin avec sa décision mais elle pourrait aussi en payer le prix.


Depuis longtemps, la capacité des universités américaines à enrôler les meilleurs étudiants du monde entier est considérée comme un facteur essentiel du rayonnement du pays, qu’il s’agisse


de sciences, de technologiques ou d’industries. C’est aussi une source essentielle de revenus pour ces établissements. Pour Larry Summers, ancien président de Harvard, cet acharnement de


Trump pourrait non seulement pénaliser le pays mais aussi profiter à Pékin : > "Il est difficile d'imaginer un plus beau cadeau stratégique à la > Chine que de voir les 


États-Unis sacrifier leur rôle de leader." Les Chinois "doivent éprouver une grande satisfaction à voir notre société se retourner contre elle-même comme ils l'ont fait


pendant la révolution culturelle", ajoute-t-il. Voyant l’opportunité se profiler, les universités de Hong Kong tendent déjà la main aux étudiants étrangers qui ne pourraient intégrer


Harvard. La ville leur promet une "transition académique sans accrocs". Caroline Loyer