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En rythme annualisé, le produit intérieur brut s'est contracté de 0,2%, contre une première estimation l'évaluant en repli de 0,3% selon les données du ministère américain du
Commerce. L'économie américaine a bien reculé au premier trimestre, mais un peu moins qu'initialement estimé, selon des données officielles actualisées jeudi. En rythme annualisé,
mesure privilégiée par les États-Unis, le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,2%, contre une première estimation l'évaluant en repli de 0,3%, a rapporté le ministère
américain du Commerce. Cela représente un recul de "moins de 0,1%" par rapport au trimestre précédent. Les analystes s'attendaient à ce que cette donnée ne soit pas révisée,
selon le consensus publié par le site Briefing. > "Le recul du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une > augmentation des importations, qui représentent une
soustraction > dans le calcul du PIB, et une baisse des dépenses de l'Etat", > est-il souligné. Il est précisé que la révision à la hausse est due à une réévaluation du
montant des investissements sur la période, "qui a été en partie contrecarrée par une révision à la baisse des dépenses de consommation". PREMIÈRE ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE NÉGATIVE
DEPUIS TROIS ANS La première estimation du PIB, publiée fin avril, avait fait l'effet d'un coup de semonce. Il s'agissait de la première évolution négative pour la première
économie mondiale depuis 2022, qui était encore florissante fin 2024. Toutefois, des économistes, ainsi que les responsables de la banque centrale américaine (Fed), ont préféré ne pas
s'y attarder, estimant que la mesure ne témoignait pas d'un essoufflement mais traduisait mécaniquement la ruée vers les importations en amont de l'entrée en vigueur des
nouveaux droits de douane du président Donald Trump. > "Les chiffres du premier trimestre sont toujours brouillés" par ces > achats à l'étranger anticipés, estime dans
une note Bernard > Yaros, économiste chez Oxford Economics. Toutefois, ajoute-t-il, "un meilleur indicateur de la demande sous-jacente pour les produits et services produits sur le
sol national montre que celle-ci est plus faible que ce qu'on pensait auparavant". Même si l'éventualité d'une récession paraît avoir diminué depuis que le président
Donald Trump est revenu sur ses droits de douane les plus faramineux, les experts s'attendent a minima à ce que son offensive protectionniste entraîne un sérieux ralentissement de
l'économie américaine. Les cartes peuvent toutefois êtres rebattues. Un tribunal a estimé mercredi que le chef de l'Etat n'avait pas le pouvoir d'imposer des droits de
douane indifférenciés, quelle que soit la nature du produit. L'exécutif américain a fait appel. TT avec AFP