États-unis: un migrant arrêté après des menaces de mort contre trump, l'enquête évoque un coup monté

États-unis: un migrant arrêté après des menaces de mort contre trump, l'enquête évoque un coup monté

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Ramon Morales Reyes a été arrêté pour avoir, dans une lettre, menacé de mort le président américain Donald Trump, mais serait en fait victime d'un piège. Les services de


l'immigration se félicitent, l'enquête penche pour un coup monté. Sur les réseaux sociaux, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, vantait mercredi 28 mai


dernier l'arrestation d'un "clandestin qui a menacé d'assassiner le président Trump" par l'United States Immigration and Customs Enforcement - ICE,


l'agence de contrôle des frontières. Quelques jours plus tôt, un agent de renseignement de l'ICE avait reçu une lettre manuscrite, signée Ramon Morales Reyes, un migrant mexicain


âgé de 54 ans. Celui-ci affirmait alors qu'il "s'auto-expulserait" après avoir "tiré une balle dans la tête de votre précieux président". L'affaire a été


largement relayée par la presse américaine et les soutiens de Donald Trump, servant le discours anti-migrant de la Maison Blanche. Toutefois, les conclusions de l'enquête font état


d'un coup monté destiné à faire expulser Ramon Morales Reyes des États-Unis. COUP MONTÉ Selon CNN, qui cite plusieurs sources proches du dossier, les enquêteurs pensent que ce dernier


n'a jamais écrit la fameuse lettre. Le Mexicain a été soumis à un test d'écriture, qui ne correspondait pas à celle du pli. "Cette note présentait une écriture complètement


différente de celle figurant sur les lettres et les enveloppes", indiquent les dossiers de police au même média. Selon l'enquête, la lettre serait le fait d'un autre individu,


impliqué dans une dispute avec Ramon Morales Reyes en 2023, qu'il voulait faire expulser, ajoute ABC News. Cet autre individu est actuellement emprisonné et en attente de jugement dans


une affaire de vol et d'agression, dont Ramon Morales Reyes serait la victime. Les enquêteurs pensent que la lettre aurait été écrite pour le faire expulser et qu'ainsi, il ne


puisse pas témoigner dans cette affaire contre son agresseur présumé. La police a donc étudié les appels téléphoniques passés en prison par ce dernier. > Une source à CNN "a précisé 


que cette personne avait demandé des > adresses spécifiques, dont l'une avait reçu la lettre." 100 jours de Donald Trump: nouvel "âge d'or" ou désastre annoncé?


Ramon Morales Reyes a quant à lui été placé en détention dans une prison du Wisconsin le temps de l'enquête. Selon un communiqué de presse du département de sécurité américain (DHS), il


est "entré illégalement aux États-Unis au moins neuf fois entre 1998 et 2005. Son casier judiciaire comprend des arrestations pour délit de fuite, dégradations de biens et troubles à


l'ordre public avec violences conjugales." Sur le même sujet Ramon Morales Reyes doit comparaître devant un juge de l'immigration le 4 juin, a déclaré à CNN son avocat, Cain


Oulahan. Et de conclure: "la question de savoir s'il sera libéré ou non est vraiment en suspens". Lucie Valais Journaliste BFMTV