Play all audios:
Le militaire américain et ancien directeur de la CIA David Petraeus a mis en garde contre les menaces de Vladimir Poutine à l'égard de la Lituanie. La Lituanie, prochaine cible de
Vladimir Poutine? C'est en tout cas l'avis de David Petraeus, ancien directeur de la CIA, qui estime que le président russe ne limitera pas ses velléités expansionnistes à la seule
Ukraine. "Si cela se produit (la fin de la guerre en Ukraine, NDLR), Vladimir Poutine ciblera l’un des États baltes", a-t-il déclaré dans le podcast Policy Exchange jeudi 29 mai.
> "La Lituanie occupe une place importante dans ses discours. Nous > devrions l’écouter avec beaucoup plus d’attention", a-t-il > ajouté. LE CORRIDOR DE SUWAŁKI, POINT
FAIBLE DE L'UE? Ancien membre du bloc soviétique, la Lituanie est membre de l'Otan et de l'Union européenne. Le pays partage une frontière avec l'enclave russe de
Kaliningrad, à l'ouest, et avec la Biélorussie, alliée de Moscou, à l'est. À la frontière entre la Lituanie et la Pologne, le corridor de Suwałki, une zone peu peuplée de 65
kilomètres de long qui relie la Biélorussie à Kaliningrad, est un potentiel point faible de l'UE dans le cas d'une offensive russe, selon David Petraeus. "Lorsqu’on lui a
demandé quelle avait été la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle, il (Vladimir Poutine) aurait pu choisir la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale ou la Grande
Dépression. Mais sa réponse fut: l’effondrement de l’Union soviétique. Cela illustre bien ses efforts, nourris de ressentiment et de vengeance, pour modifier les frontières et l’ordre
international existants", a argumenté l'ancien militaire, aux commandes de la CIA entre 2011 et 2012 sous Barack Obama. La Lituanie, en tant que première république soviétique à
avoir proclamé son indépendance le 11 mars 1990, pourrait ainsi être la première à faire les frais de l'appétit du président russe. Plusieurs hauts responsables ont récemment mis en
garde contre une potentielle offensive de la Russie contre un membre de l'Otan. La "menace est réelle", a jugé le chef de l'État-major britannique la semaine dernière. La
Russie pourrait s'attaquer à l'Otan "d'ici 5 à 8 ans", avait également estimé en début d'année le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius. François
Blanchard