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En visite en Nouvelle-Calédonie, la cheffe de file des députés du Rassemblement National (RN) a estimé, ce vendredi 30 mai sur BFMTV-RMC, que la proposition du gouvernement sur l'avenir
politique de la Nouvelle-Calédonie est "un échec". La "proposition" du gouvernement quant à l'avenir de la Nouvelle-Calédonie est "un échec", a estimé ce
vendredi 30 mai Marine Le Pen depuis l'archipel où elle est en déplacement. Alors que la visite de Manuel Valls, début mai, n'a abouti à aucun accord, la chef de file du
Rassemblement national (RN) a reproché au ministre des Outre-mer de soumettre aux Calédoniens une proposition qui se concentre "exclusivement sur la réforme institutionnelle". >
"La réalité est que cette proposition est un échec. Se focaliser > exclusivement sur la réforme institutionnelle, c'est se focaliser > sur ce qui divise", a-t-elle
martelé à RMC-BFMTV. Marine Le Pen a également accusé Manuel Valls de piocher à la fois dans les "revendications des indépendantistes" et celles des loyalistes, "et de penser
que ça suffira". Un des échecs des accords de Nouméa est selon elle, "le rééquilibrage entre les territoires qui a été envisagé uniquement sur le plan social en pensant qu'on
allait acheter la paix sociale, alors que c'est véritablement un rééquilibrage économique qu'il faut mettre en oeuvre", a-t-elle affirmé. "La Nouvelle-Calédonie va très
mal sur le plan économique", a insisté Marine Le Pen. DES DISCUSSIONS PRÉVUES EN JUIN Mardi, l'Élysée a annoncé que le président Emmanuel Macron invitera "les parties
prenantes de la Nouvelle-Calédonie" à Paris à partir de la mi-juin, afin de "clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord
partagé". Des discussions, auxquelles Marine Le Pen a dit vouloir participer après l'échec de récentes négociations. "Je suis de très près la situation Calédonienne depuis
maintenant 20 ans, j'ai fait le tour de l'ensemble des acteurs politiques, économiques de l'île depuis que je suis arrivée et je crois porter une proposition qui est
susceptible d'être une pierre à l'édifice de la paix", a défendu la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, sans donner les détails de cette proposition.
"CONFIANCE" EN JORDAN BARDELLA Si un flou persiste quant au titre attribué à Marine Le Pen pour justifier sa présence à ces discussions, la chef de file du RN a estimé en retour
que la présence du numéro deux de son parti ne serait, en tout cas, pas nécessaire. > "Je ne suis pas sûre que Jordan [Bardella], pour le coup, connaisse > très bien les
problématiques de la Nouvelle-Calédonie. On partage > nos talents, dirons-nous", a déclaré Marine Le Pen jeudi sur LCI. Sur BFMTV RMC ce vendredi, Marine Le Pen a assuré que ses
propos n'était pas "un tâcle" à Jordan Bardella, réitérant "(sa) confiance dans (son) travail". La cheffe de file des députés RN a renouvelé son intention de se
présenter aux élections présidentielles, malgré sa condamnation dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national. "Je suis convaincu que je serai candidate
parce que je persiste à avoir quelque part dans le coeur encore un tout petit peu confiance en la justice", a-t-elle justifié. Orlane Edouard