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Dans les colonnes du Monde, Boris Vallaud annonce qu'il apportera son soutien au premier secrétaire sortant, un choix "personnel" qui n’est pas une consigne de vote. Il laisse
le choix aux militants, mais expose son vote. Boris Vallaud, arrivé troisième à l'issue du premier tour du congrès du Parti socialiste, votera à titre personnel pour Olivier Faure, le
premier secrétaire sortant, au second tour jeudi 5 juin, mais réaffirme qu'il ne donne pas de consignes de vote à ses troupes, dans un entretien au Monde dimanche. > "Je voterai
pour Olivier Faure", déclare le patron du groupe > socialiste à l'Assemblée, mais "mon choix n'est pas une consigne", > insiste-t-il, se disant "trop
attaché à la liberté des > militants". Le député des Landes, qui a échangé avec Olivier Faure, arrivé en tête (42,21%), et Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, arrivé deuxième
(40,38%), justifie son choix en estimant que "celui qui est arrivé en tête a la légitimité et surtout la responsabilité de rassembler". Il précise qu'il "partage aussi
la ligne d'union de la gauche" du premier secrétaire sortant. Mais son vote pour Olivier Faure ne sera "ni un chèque en blanc ni une ardoise magique", insiste celui qui a
créé la surprise en obtenant 17,41% des voix derrière ses deux concurrents. "S'il est élu, Olivier Faure devra répondre à l'aspiration au changement des militants, à leur
volonté de se mettre au travail sur les idées, à leur désir d'être mieux pris en considération dans les choix stratégiques du parti, à leur souhait d'une gouvernance large et unie,
respectant et écoutant toutes les sensibilités", prévient Boris Vallaud. "MODESTIE ABSOLUE" Le député des Landes dit avoir obtenu "des engagements fermes
d'Olivier" Faure, sur ses demandes et promet d'être "vigilant à leur mise en oeuvre effective". Boris Vallaud s'était lancé dans la bataille du congrès en
candidat de "la réconciliation" du parti, fracturé depuis le précédent congrès fratricide de Marseille en 2023, et avec pour objectif de remettre le PS au travail. Il a notamment
mis en avant l'idée de "démarchandisation" de la société, a initié une "académie Léon Blum", lieu de formation et de production d'idées, et lancé un média
interne "Le Nouveau populaire". Se félicitant d'avoir "bousculé" la logique du "bloc contre bloc", Boris Vallaud estime avoir "parlementarisé le PS
car personne ne dispose de majorité absolue au conseil national (parlement du parti) et au bureau national (l'exécutif)". Pour lui, celui qui sera élu devra donc "faire acte
de modestie absolue", et même si Olivier Faure gagne, "le PS ne se fera pas sans Nicolas Mayer-Rossignol" et "Carole Delga", la présidente d'Occitanie. L.V.
avec AFP