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La mère de Maxence Dufour, Hélène, est morte en 2013, alors qu'il n'avait que 16 ans. Douze ans après, il a réussi à retrouver sa voiture, à la racheter et à la remettre en état de
marche. Une marque d'amour. Un jeune Isérois de 28 ans a racheté et remis en état de marche contre 6.000 euros l'ancienne voiture de sa mère, morte en 2013, rapporte ce samedi 31
mai Le Dauphiné Libéré. Une façon de lui redonner un peu vie. En 2023, Maxence Dufour décide, tout juste dix ans après le décès de sa mère, alors qu'il n'avait que 16 ans, de
retrouver la Toyota Corolla GTi 16 qu'elle utilisait pour se rendre à son travail d'infirmière à Vienne, en Isère. Le véhicule, acheté d'occasion par ses parents, avait été
revendu en 2005, déjà plusieurs années avant qu'Hélène ne disparaisse. > "J’avais 8 ans et je l’ai toujours regrettée: forcément, > c’était la voiture de mon enfance",
confie Maxence Dufour. D'autant que le jeune homme, possédant une formation au Conservatoire national du véhicule d’époque à Paris, est passionné de mécanique automobile. LA VOITURE
LAISSÉE DANS UN CHAMP Maxence demande alors l'aide de son père Roland qui, par hasard, finit par retrouver le numéro de téléphone de la personne à qui la voiture avait été revendue. Le
jeune homme s'empresse de l'appeler sans savoir s'il obtiendra une réponse. Mais bonne surprise, on lui répond et l'homme au bout du fil lui assure avoir toujours en
possession la voiture. Problème, elle est en très mauvais état. > "Elle était dans un champ et le propriétaire l’avait gardée > pour les pièces détachées car il avait racheté une
autre > Toyota", explique Roland. "PERCÉE DE ROUILLE" Qu'à cela ne tienne, Maxence convainc le nouveau propriétaire de lui vendre la voiture largement abîmée contre
400 euros. "Au début, il ne voulait pas s’en séparer, mais quand je lui ai donné mes raisons, il a accepté, car lui aussi avait perdu sa mère étant jeune", explique le jeune homme.
Une fois le véhicule récupéré, la tâche s'annonce immense. "La voiture était pourrie de chez pourrie, percée de rouille, le moteur ne marchait plus, avec des pièces
manquantes...", se souvient-il. De nouveaux habitants s'y sont même nichés. "Des écureuils y habitaient, la boîte à gants servant de garde-manger", s'amuse Maxence.
UN LONG TRAVAIL Le jeune Isérois se met alors au travail. "J’ai repris toute la carrosserie et le moteur a été entièrement refait", raconte-t-il. Maxence n'hésite pas non plus
à aller dénicher une pièce nécessaire jusqu'en Grèce et à en faire faire une autre sur mesure en Australie. De quoi impressionner son père. "Au début, j’étais un peu sceptique,
mais maintenant, je suis admiratif et abasourdi par le résultat qu’il a obtenu", confie Roland. Pour l'occasion, Maxence a même prévu de rassembler plus d'une centaine de
personnes ce week-end du 31 mai et 1er juin. Un ami a même filmé les réparations pour en faire un documentaire souvenir. Juliette Desmonceaux