Google tente de convaincre une dernière fois un juge fédéral de ne pas démanteler le groupe

Google tente de convaincre une dernière fois un juge fédéral de ne pas démanteler le groupe

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Le ministère américain de la Justice veut notamment interdire à Google de passer des accords d'exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par


défaut. Google a jeté vendredi 30 mai ses dernières forces dans la bataille judiciaire qui l'oppose au gouvernement américain pour tenter de convaincre un juge fédéral de ne pas


démanteler le groupe, reconnu coupable de monopole sur le marché de la recherche en ligne. Après avoir déclaré Google coupable de pratiques anticoncurrentielles en août, le magistrat de


Washington, Amit Mehta, doit maintenant déterminer la peine applicable à l'entreprise de Mountain View (Californie). A la suite de trois semaines de débats, achevés début mai, la


journée de vendredi est consacrée aux plaidoiries, avant la décision du juge, attendue d'ici août. Le ministère américain de la Justice réclame la cession du navigateur Chrome par


Google ainsi que l'interdiction de passer des accords d'exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut. Il demande aussi que le


géant technologique soit contraint à partager les données qu'il utilise pour produire les résultats de recherches sur son moteur. GOOGLE PROPOSE DES MESURES PLUS LIMITÉES Google propose


notamment d'ouvrir la possibilité aux équipementiers téléphoniques de préinstaller sa boutique d'applications (Google Play) sans pour autant y ajouter Chrome ou le moteur de


recherche. Apple, à qui Google verse plus de 20 milliards de dollars par an pour installer son moteur par défaut sur les iPhone, "a demandé à plusieurs reprises davantage de


flexibilité", a expliqué David Dahlquist, représentant du gouvernement. "Et Google a répondu: pas (d'installation par) défaut, pas de partage des revenus", a-t-il


rappelé, sur la foi de documents versés au dossier. L'enjeu de ce procès est majeur pour Google, dont l'activité de recherche est déjà sous pression des assistants


d'intelligence artificielle (IA) générative concurrents, de ChatGPT à Perplexity, capables, eux aussi, d'aller chercher des informations sur internet. SB avec AFP