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Les espaces verts que constituent les forêts urbaines jouent un rôle majeur dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Mais précisément, comment agissent-elles sur le climat des
villes et leurs températures ? Explications.
Qu’entend-on par forêt urbaine ? Une forêt urbaine est un espace vert planté au cœur des villes ou à leur périphérie. Ces zones visent à recréer une végétation plus dense qui rappelle les
écosystèmes naturels. Elles regroupent une grande diversité d’espèces d’arbres, arbustes et autres plantes : elles favorisent ainsi la biodiversité tout en créant un véritable "poumon vert"
au milieu des constructions urbaines. Les forêts urbaines peuvent s’étendre sur plusieurs hectares ou être des micro-forêts plantées dans des quartiers plus denses. Elles ne se limitent pas
à un aspect esthétique : elles sont avant tout des outils écologiques précieux qui apportent des bénéfices environnementaux significatifs.
Les villes, avec leurs matériaux de construction comme le béton et l’asphalte, ajoutés à leur faible couverture végétale, ont tendance à piéger la chaleur. Ce phénomène est connu sous le nom
d’îlot de chaleur urbain. Les températures en ville peuvent ainsi être de plusieurs degrés supérieurs à celles des zones rurales environnantes, ce qui rend les périodes de canicule plus
difficiles à supporter... Les forêts urbaines agissent ainsi comme des îlots de fraîcheur en réduisant cette surchauffe. Elles créent une ombre qui diminue directement la température du sol
et des bâtiments environnants. De plus, les arbres libèrent de l’humidité par un processus appelé évapotranspiration qui rafraîchit l’air ambiant.
Les arbres des forêts urbaines jouent un rôle fondamental dans la régulation du climat urbain grâce à plusieurs mécanismes. En premier lieu, les arbres absorbent une partie du rayonnement
solaire qui serait autrement réémis sous forme de chaleur par les bâtiments et les routes. Cette ombre réduit la température de surface des infrastructures. Ensuite, par évapotranspiration,
les arbres libèrent de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Un autre facteur important est la capacité des arbres à capturer et stocker le dioxyde de carbone (CO2), l’un des principaux gaz à
effet de serre responsable du réchauffement climatique. Les forêts urbaines participent ainsi à la lutte contre la pollution atmosphérique.
La mise en place de forêts urbaines est l’une des solutions les plus efficaces pour réduire la chaleur dans les villes, mais elle doit s’accompagner d’autres mesures complémentaires.
L’utilisation de matériaux réfléchissants pour les bâtiments et les routes contribue aussi à diminuer l’absorption de chaleur. De même, la création de toits végétalisés et de murs verts aide
à rafraîchir les structures en augmentant la surface végétalisée. Encourager la plantation d’arbres dans les rues et les espaces publics est également un must. Les villes doivent par
ailleurs adapter leur urbanisme en réduisant l’imperméabilisation des sols, ce qui permettrait une meilleure infiltration de l’eau et une régulation naturelle des températures.
Agglomérations vertes : les meilleures pistes pour végétaliser la ville