J’ai fait l’école buissonnière avec une naturopathe dans le bois de vincennes

J’ai fait l’école buissonnière avec une naturopathe dans le bois de vincennes

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La naturopathe Camille Fourtine (au centre) lors d’une initiation aux plantes sauvages dans le bois de Vincennes / © Mona Prudhomme pour Enlarge your Paris Pour mieux connaître les vertus


des plantes sauvages, rien ne vaut de faire l'école buissonnière. La journaliste Mona Prudhomme a suivi une initiation avec la naturopathe Camille Fourtine lors d'une marche-cueillette


proposée par le Chemin de la Nature.


Ni druides ni herboristes, en ce petit matin de novembre nous sommes une quinzaine de curieux, doigts et orteils congelés, à être au rendez-vous à l’orée du bois de Vincennes (12e) pour une


initiation aux vertus des plantes sauvages. Notre guide, Camille Fourtine, est naturopathe et travaille avec l’une des stars de la profession, Christophe de Hody, qui a fondé le Chemin de la


Nature pour transmettre son savoir. C’est suite à un accident de parapente, qui lui aura valu 12 opérations chirurgicales, que Camille commence à se documenter sur le sujet. “Rééduquer les


gens à l’amour de la nature est un bel enjeu. Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir incarner le changement, à vouloir mieux comprendre et respecter notre environnement. D’où


l’intérêt de mieux connaître toutes les plantes bienveillantes qui nous entourent et nous offrent la possibilité d’agir sur notre santé”, résume-t-elle.

6.000 espèces de plantes sauvages


en France


Si l’on devait se livrer à une comparaison, les plantes sauvages seraient comme des voisines que l’on croise tous les jours sans les voir. Pourtant, elles sont près de 6.000 espèces en


France dont 1.000 comestibles et 300 toxiques. Mais s’il est facile de s’initier, il faut être sûr à 100% de ce que l’on cueille avant toute consommation. En général, les plantes ont le goût


de leur odeur nous apprend Camille. La dégustation peut commencer avec le fruit de l’églantier, au petit goût acidulé et idéal en confiture. Viennent ensuite les graines d’alliaire, sorte


de wasabi local tant le goût est proche, l’achillée mille-feuille, possédant des propriétés hémostatiques, les feuilles de frêne, prescrites en prévention des calculs rénaux, puis les


feuilles de tilleul, à consommer en salade et dont Camille nous rappelle qu’elles étaient très convoitées pour faire face aux famines causées par les guerres. “Les plantes sauvages sont des


aliments très puissants, riches en micro-nutriments essentiels mais elles ont quasiment disparu de notre assiette, même si les chefs sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser ». 


Entre apprentis cueilleurs, les échanges de recettes vont bon train tandis que Camille distille les bons conseils et répond aux questions. Tant et si bien qu’à la fin des deux heures


d’initiation au grand air, on a le sentiment d’avoir pénétré un monde nouveau jusque-là invisible à nos yeux. Il suffit d’ailleurs d’une marche-cueillette comme celle-ci pour ne plus jamais


se promener sans un panier à la main. Et pour devenir expert, le Chemin de la nature propose une formation en ligne dont les cours débuteront le 17 janvier. L’école buissonnière n’a jamais


été aussi studieuse. 


Infos pratiques : Pour connaître le calendrier des sorties organisées toute l’année par le Chemin de la Nature, rendez-vous sur lechemindelanature.com 


© Mona Prudhomme pour Enlarge your ParisA lire  : 10 randos plébiscitées par les Grand-Parisiens autour de Paris