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Une participante du challenge #5jvelotafjupe lancé par la cycliste parisienne Sandrine Gbaguidi sur Twitter / @ #5jvelotafjupe – Twitter Artiste, créatrice du blog vélo Bayibiking et membre
de l'association Paris en Selle, Sandrine Gbaguidi a lancé en 2019 un challenge aux vélotafeuses parisiennes sur Twitter en les incitant à se prendre en photo en jupe et à partager leurs
clichés sous le hashtag #5jvelotafjupe. Une manière de mettre en lumière le sexisme vécu par les femmes dans l'espace public et d'encourager la féminité à vélo. En janvier dernier, elle a
élargi le challenge aux autres villes de l'Hexagone et prévoit prochainement une version anglaise.
Comment est né le hashtag #5jvelotafjupe ?
Sandrine Gbaguidi : J’en ai eu l’idée en avril 2019 après avoir regardé une vidéo de Brut sur Twitter qui donnait la parole à une créatrice de vêtements adaptés aux femmes qui font du vélo.
J’ai alors remarqué qu’il était plutôt rare de voir des femmes à vélo habillées de manière féminine, hors période estivale, dans Paris. Ce constat m’a interpellé et je l’ai transformé en un
challenge sous forme de hashtag, pour encourager les femmes cyclistes à oser porter la jupe par tous les temps. J’ai obtenu de nombreux retours d’expériences témoignant des contraintes des
femmes à « rider » en totale féminité pendant leur semaine de travail.
Pourquoi avoir choisi d’associer la jupe et le vélo ?
J’ai choisi la jupe parce que j’adore pédaler en jupe, c’est très confortable. Et il s’avère que c’est un symbole fort de la libération de la femme. Il ne devrait pas y avoir d’interdit
vestimentaire sous couvert d’une peur illégitime mais compréhensible liée au harcèlement de rue. Quant au vélo, j’adore la liberté qu’il me procure et le plaisir qu’il m’offre de redécouvrir
Paris en surface, et non dans un tunnel de métro sombre et austère. Lorsqu’on a la chance d’être en bonne santé et de savoir pédaler, pourquoi s’en priver ? Surtout qu’on contribue ainsi à
rendre la ville plus respirable et qu’on pratique une activité sportive sans s’en rendre vraiment compte.
La cycliste parisienne et twitto Sandrine Gbaguidi, alias @Bayibiking, qui a lancé le challenge #5jvelotafjupe sur Twitter en 2019 / @ #5jvelotafjupe – Twitter Quelles ont été les retombées
de ce challenge ?
Elles ont dépassé mes attentes ! Ce challenge a démontré une vraie solidarité entre cyclistes féminines qui ont pu partager leurs photos et leurs expériences. Certains hommes ont même
apporté leur soutien en arborant leur plus beau kilt. Plus il y aura de femmes en jupes ou en robes, moins il y aura de débat. C’est tout à fait usuel de voir des femmes en jupes et en
talons dans la rue, alors pourquoi cela deviendrait un sujet polémique dès lors que l’on enfourche un vélo. A nous de démocratiser toutes ensemble la jupe a vélo !
Pensez-vous à d’autres actions futures ?
Au vu de l’enthousiasme suscité par ce premier challenge, je prévois de lancer sa version anglaise #workcyclingskirt, qui permettra d’inclure plus de femmes cyclistes et de récolter encore
plus de retombées dans différentes villes. Par ailleurs, j’ai relancé le challenge #5jvelotafjupe en janvier dernier car beaucoup de femmes n’avaient pas pu participer au premier challenge.
J’invite donc les cyclistes de toutes les villes à nous rejoindre sur Twitter pour nous partager leur expérience de vélo en jupe, même si elles ne le testent qu’une fois dans la semaine et
non cinq fois. Bien sûr, les hommes en kilt sont encore une fois les bienvenus !
Infos pratiques : Retrouvez le challenge #5jvelotafjupe sur Twitter et Sandrine Gbaguidi sur son blog bayibiking.wordpress.com
@ #5jvelotafjupe – Twitter @ #5jvelotafjupe – Twitter @ #5jvelotafjupe – Twitter @ #5jvelotafjupe – Twitter @ #5jvelotafjupe – Twitter @ #5jvelotafjupe – Twitter
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