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ZOOM - Un deuil national a été décrété et une élection est prévue sous 30 jours. L'INFO. Le chef de l'Etat vénézuélien, Hugo Chavez est mort mardi à Caracas à 58 ans des suites
d'un cancer après 14 années d'un pouvoir sans partage. Il laisse son pays sous le choc et dans l'incertitude, avant une nouvelle élection présidentielle qui doit être
organisée dans les 30 jours. Europe1.fr revient sur les différentes questions qui se posent après la mort de Chavez. La suite après cette publicité La suite après cette publicité QUELLES
FUNÉRAILLES ? © Reuters La nouvelle, qui est tombée en fin de journée, a pris de court tout le pays. Les funérailles ont été organisées à la hâte. La dépouille du président Chavez sera
exposée à partir de mercredi dans le hall de l'Académie militaire de Caracas. Les funérailles nationales sont elles prévues, vendredi, selon le ministre des Affaires étrangères
vénézuélien, Elias Jaua. Le gouvernement a également décrété à partir de mardi "sept jours de deuil officiel" et la suspension de toutes les activités publiques et privées de
mercredi à vendredi. Toutes les écoles vont donc être fermées, tout comme les administrations. De grandes manifestations pourraient avoir lieu dans la capitale avec l'afflux massif de
sympathisants du "Commandante". La suite après cette publicité La suite après cette publicité Ses funérailles s'annoncent grandioses car le "Commandante" jouissait
encore d'une popularité forte (il a été élu avec 55% des voix lors des dernières élections). Reste à savoir où il sera enterré. A Caracas, la capitale ou dans son fief de Barinas, une
région de l'ouest du pays ? Ou bien encore dans le mausolée de 50 mètres de haut, érigé à Caracas, en mémoire de Simon Bolivar, le héros de la libération de l'Amérique latine. Des
rumeurs, alimentées par l'opposition, affirment que ce tombeau pourrait accueillir deux cercueils dont celui de Chavez. © Reuters QUE DIT LA CONSTITUTION ? Selon l'article 233 de
la Constitution de la république bolivarienne voulue par Chavez lui-même, la mort du président constitue, entre autre, une "défaillance" au sommet de l'Etat. Lorsque cela
arrive, une nouvelle élection doit se tenir dans les 30 jours. Pendant la vacance du pouvoir, la charge revient au président de l'Assemblée nationale, lorsque la mort du chef de
l'Etat élu survient avant sa prise de fonctions. En revanche, si le président décède en cours de mandat, c'est le vice-président, en l'occurrence Nicolas Maduro, qui doit
assurer l'intérim. La suite après cette publicité La suite après cette publicité _>>> A lire : Maduro, le fidèle chauffeur de Chavez_ Les interprétations de la Constitution
divergent entre le gouvernement et certains opposants. Le ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua a voulu mettre fin aux supputations et a confirmé dans la soirée que Nicolas Maduro
serait bien le président pendant la vacance. Selon l'article 234, le chef de l'Etat par intérim peut conserver le pouvoir 90 jours au maximum? La suite après cette publicité QUELLE
CAMPAGNE ÉLECTORALE ? Conformément donc aux "instructions" du président, un scrutin présidentiel doit être organisé dans les 30 jours. Les "machines" politiques du
chavisme et de l'opposition, incarnée par Henrique Capriles, vont donc devoir se mettent en branle rapidement car les délais sont courts. Nul doute que Chavez sera omniprésent dans les
débats et sur les affiches de la prochaine campagne présidentielle. _>> Chavez-Capriles : le jeu des 6 différences_ L'autre certitude est l'avantage que le camp chaviste va
pouvoir tirer de la vague d'émotion causé par ce décès brutal. Le "Commandante" s'est hissé au rang d'icône quasi religieuse même si les dernières élections ont
montré une forte poussée de l'opposition. Nicolas Maduro, qui devrait endosser le costume de candidat du chavisme, pourrait donc engranger un vote massif sur sa personne. © Reuters
COMMENT CHAVEZ A PRÉPARÉ SA TRANSITION ? Réduit au silence pendant une agonie de près de trois mois, Hugo Chavez n'avait pu prendre congé de ses compatriotes mais il avait pris le soin
de préparer sa succession. Il a rapidement chargé Nicolas Maduro d'assurer la transition et a voulu le présenter comme candidat du parti socialiste au pouvoir pour d'éventuelles
élections. La désignation de Maduro au poste de vice-président a fait taire les ambitions d'autres puissantes figures du Parti socialiste (PSUV) comme le président de l'Assemblée
Diosdado Cabello, un militaire proche de l'armée et des milieux d'affaires, mais moins populaire que Nicolas Maduro. Ce dernier pourrait néanmoins pâtir de son manque de charisme.