En ardèche, le vélo-rail a cartonné en 2016 - ici

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Le vélo-rail de Boucieu-le-Roi, en nord-Ardèche, termine sa saison aujourd'hui. Et l'année 2016 a encore une fois été faste pour l'activité avec 52 000 visiteurs. Sur place,


les touristes sont satisfaits, et l'activité a reboosté les visites au village de 285 habitants. _"On aimerait bien qu'ils terminent la route, mais sinon on trouve Boucieu


assez facilement"_. Malgré les chemins de traverse qu'il faut emprunter pour accéder à Boucieu-le-Roi, difficile de donner tort à Johan Thinet, second d'exploitation du


vélo-rail dans la petite commune de l'Ardèche. Car ils sont - a minima - 52 000 touristes à avoir emprunté la petite route qui descend vers Boucieu-le-Roi en 2016. CINQUANTE-DEUX MILLE


VISITEURS VENUS POUR PÉDALER SUR LE CHEMIN DE FER qui relie Saint-Jean-de-Muzols et Lamastre. Certes, c'est un peu moins qu'en 2015, mais depuis l'installation de


l'activité en 2011, (par la société les Chemins de Fer du Vivarais, propriétaires du vieux "Mastrou") le succès ne se dément pas. CET ÉTÉ IL FALLAIT RÉSERVER AU MOINS QUATRE


JOURS À L'AVANCE pour pouvoir obtenir son ticket. Le principe est simple. Montez à plusieurs dans une sorte de pédalo sur rail, puis descendez les gorges à la force du mollet. Depuis


2015 DEUX PARCOURS SONT PROPOSÉS. Celui des Étroits, où il descendre jusqu'à la gare de Troye (avant Saint-Jean-de-Muzols) puis remonter avec micheline et le nouveau, "un peu plus


sportif" selon Johan Thinet, dans lequel il faut d'abord monter avec la micheline jusqu'à la Halte de Monteil (avant Lamastre) puis redescendre en vélo-rail à Boucieu. Le but


: METTRE EN VALEUR LES GORGES DU DOUX et ses espaces naturels. _"On aimerait aussi à terme sensibiliser les visiteurs à l'écologie"_, explique Johan Thinet. Arrivée du train


et des vélo-rail à Boucieu-le-Roi La société, APPARTENANT AU GROUPE KLEBER ROSSILLON (propriétaire de la Caverne du Pont d'Arc), profite du succès de l'activité et a pu aménager


une petite boutique dans l'ancienne gare, ainsi qu'un accès handicapé au quai. Pour le futur, elle pense à développer des dérivés, comme entrecouper la balade d'une randonnée,


mais aussi orienter davantage les visiteurs vers le village de Boucieu-le-Roi, chose qu'ils ne font que rarement, pour le moment. > "On n'a à peine un visiteur du 


vélo-rail sur cinq qui monte au > village, parfois s'ils viennent ils visitent en voiture, font > demi-tour sur la place, et s'en vont, ils ne s'arrêtent pas alors > 


que c'est beau, on a des potiers, des artisans, des restaurateurs, > un camping". Stéphanie, restauratrice à Boucieu. Boucieu-le-Roi est le seul village de caractère (c'est


un label) du Nord-Ardèche. Alors en s'installant dans la commune en juillet Stéphanie pensait profiter de l'effet vélo-rail. _"On ne s'attendait pas à ce qu'ils


montent tous, mais si peu c'est dommage"_, regrette-t-elle. Joséphine Dubosc, gérante du camping depuis dix ans, aimerait elle voir des saisonniers mieux renseignés au vélo-rail :


_"C'EST VRAI QU'ILS SE BOUGENT ÉNORMÉMENT POUR SAUVER LE COIN, MAIS S'ILS POUVAIENT NOUS ENVOYER PLUS DE MONDE EN HAUT, on s'en sortirait mieux"_. Car pour


accéder à la gare, pas besoin de passer dans le village, et Johan Thinet le concède, l'accent va être mis là-dessus à l'avenir : _"passer à côté du village de caractère


c'est dommage, on le fait déjà mais on va essayer de plus les orienter là-bas à l'avenir"_. LE BOUCHE-À-OREILLE MARCHE À PLEIN RÉGIME Et il est vrai qu'à la descente du


train, les voyageurs ne visitent pas forcément le village, et préfèrent le pic-nic en famille, sous le soleil de l'Ardèche. Louis, un retraité, a saisi la combine, et en profite pour


VENDRE SES POMMES, POIRES ET CHÂTAIGNES, À LA SORTIE DE LA GARE, le coffre de sa voiture faisant office de boutique. _"Ça me fait un complément de retraite"_, glisse-t-il après


avoir tendu un sac de châtaignes à Anna. Cette arrive tout juste de l'expérience vélo-rail : elle a adoré, _"pourvu que ça continue"_, lance-t-elle. Comme la majorité du


public en cette période de "basse saison", elle vient des environs. Catherine par exemple a emmené toute sa petite famille, mais elle allie l'utile à l'agréable, une


visite presque semi-professionnelle. _"Je tiens des chambres d'hôtes, donc je PROFITE DE LA BASSE SAISON POUR TESTER LES ACTIVITÉS ET LEUR DIRE CE QUI EST BIEN OU PAS. Et là


c'et génial, je recommande à tout le monde"_. Selon Johan Thinet, le second d'exploitation, c'est le bouche-à-oreille qui permet le succès de l'activité, ainsi que


le site internet. C'est d'ailleurs EN SURFANT SUR LE WEB QU'HERVÉ A TROUVÉ LE VÉLO-RAIL. Il a fait trois heures de route pour cela, emmenant avec lui ses enfants, depuis le


département de l'Ain : _"Les voiturettes sont sympas, je voulais leur faire la surprise, puis je suis président d'un vélo-club et on pourrait faire une sortie dans le coin


donc je venais repérer les lieux"_, témoigne-t-il. SUCCÈS = EMPLOIS Forcément, l'activité draine des salariés. _"ON CHERCHE PAS MAL DE SAISONNIERS POUR L'ÉTÉ, spécialisés


dans le tourisme, mais aussi pour l'hiver des gens avec des compétences plus techniques, pour pouvoir entretenir le matériel"_, explique Johan Thinet. En tout la société


rechercherait pas moins de dix personnes pour l'hiver. Même si l'activité n'attire pas encore tous les touristes dans le village, il existe tout de même TROIS RESTAURANTS DANS


LA BOURGADE DE MOINS DE 300 HABITANTS. Et permet d'envisager un avenir pour les commerçants du village : _"EN BASSE-SAISON, ON TIENT LE COUP GRÂCE AU VÉLO-RAIL",_ résume


Stéphanie, la restauratrice. Un succès qui donne des idées ailleurs dans le département : un nouveau vélo rail a ouvert cette année en sud Ardèche à Saint-Jean-le-Centenier.