Play all audios:
Le procureur de la République de Reims, François Schneider, a tenu une conférence de presse ce vendredi 10 mai pour dévoiler les avancées de l'enquête dans l'affaire de
l'adolescent de 16 ans séquestré à Reims dimanche dernier. Deux personnes ont été mises en examen. C'est une histoire qui fait froid dans le dos. Le procureur de la République de
Reims, François Schneider, a donné des détails ce vendredi dans L'AFFAIRE DE L'ADOLESCENT SÉQUESTRÉ ET VIOLENTÉ IL Y A QUELQUES JOURS À REIMS. Le jeune homme est tombé dans un
guet-apens sur fond de relation amoureuse, puis de rupture, avec une adolescente de son âge. Le principal suspect, frère de l'ex-petite amie, sa mère, interpellés mercredi 8 mai, ont
été mis en examen ce vendredi soir pour "enlèvement et séquestration sans libération volontaire" et "violences aggravées". L'homme de 19 ans a été placé en détention
provisoire, sa mère a été placée sous contrôle judiciaire. UNE RELATION ENTRE LA VICTIME ET LA SŒUR DU PRINCIPAL SUSPECT L'affaire démarre dimanche 5 mai, en fin d'après-midi. La
police de Reims est appelée quartier Croix-Rouge à Reims POUR LA DÉCOUVERTE D'UN JEUNE HOMME ERRANT SUR LA VOIE PUBLIQUE, LE VISAGE TUMÉFIÉ. Conduit à l'hôpital, cet adolescent de
16 ans, manifestement désorienté, explique sa situation aux enquêteurs le lendemain. Tout est lié, selon lui, à une relation entretenue avec une jeune fille de son lycée, du même âge,
relation à laquelle il avait mis fin _"sans difficulté"_, selon lui. Dimanche, il raconte recevoir l'appel d'un ami lui demandant de le rejoindre près de son immeuble.
Lorsque la future victime s'y rend, QUATRE HOMMES SORTENT D'UNE RENAULT CLIO. Ils l'emmènent de force à l'intérieur de la voiture et le rouent de coups, jusqu'à une
perte de connaissance. LE JEUNE HOMME DIT RECONNAÎTRE LE FRÈRE DE SON EX-PETITE AMIE, âgé de 19 ans. L'adolescent dit reprendre connaissance au pied d'un immeuble de Croix-Rouge,
avant d'être emmené dans un appartement avec plusieurs personnes. LÀ-HAUT, IL EST À NOUVEAU ROUÉ DE COUPS PAR DEUX FRÈRES DE LA JEUNE FEMME. Il dit avoir reconnu son ex-petite amie dans
le couloir, en larmes et le crâne rasé. Il aperçoit également la mère de l'adolescente, présente dans l'appartement, sans intervenir. L'UN DES FRÈRES LE MENACE ALORS AVEC UN
COUTEAU, ET ÉLABORE LE PROJET D'EMMENER LA VICTIME DANS LA CAVE. Évanoui à nouveau, le jeune homme se retrouve ensuite dans la rue, sans savoir comment, où il est découvert par la
police. La victime se voit prescrire huit jours d'ITT, il a le nez cassé et une trace de coupure POUVANT CORRESPONDRE À UNE ARME BLANCHE. LA JEUNE FILLE VIOLENTÉE ET SÉQUESTRÉE Deuxième
étape de cette histoire : la situation de la jeune fille, l'ex-petite amie. Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 mai, elle se rend au commissariat d'Antony (Hauts-de-Seine).
ENTENDUE FINALEMENT À REIMS, ELLE EXPLIQUE AVOIR FUI L'APPARTEMENT FAMILIAL. Selon elle, son frère avait découvert des photos et vidéos dans son téléphone, confirmant sa relation avec
le jeune homme, la victime, PROVOQUANT SA FUREUR ET CELLE DE SA MÈRE. Cette dernière aurait été très virulente, LUI CRACHANT DESSUS ET L'INSULTANT, tout en la menaçant, toujours selon
la jeune fille, avec un couteau sous la gorge. L'adolescente dit avoir voulu se jeter par la fenêtre, avant d'être rattrapée. SA MÈRE LUI AURAIT ALORS RASÉ LA TÊTE DE FORCE, avant
de menacer de la renvoyer au Tchad, d'où la famille est originaire. Elle a finalement fui les lieux, PROFITANT DU VERROU OUVERT DE LA PORTE DE SA CHAMBRE, avant de se rendre à Antony,
chez une amie. DEMANDE DE MISES EN EXAMEN Le parquet de Reims avait requis la mise en examen des deux personnes interpellées pour enlèvement et séquestration sans libération volontaire,
violences aggravées sur les faits commis sur le jeune homme et sur la jeune fille. Le parquet avait demandé également une mise en examen pour non-dénonciation de crime ou de délit pour la
mère. ILS ENCOURENT 20 ANS DE RÉCLUSION. LE FRÈRE DE L'EX-PETITE AMIE, PRINCIPAL SUSPECT, RECONNAÎT EN PARTIE LES FAITS, mais nie avoir forcé la victime à le suivre et nie les violences
sur lui. LA MÈRE, elle, ne reconnaît pas avoir été présente dans l'appartement au moment des faits. Elle ne reconnaît pas non plus les menaces sur sa fille.