Play all audios:
"Je m'appelle Rivan. Je suis Irakien". Les premiers mots en français sont hésitants. Mais ils sont précieux pour ce jeune homme de 26 ans. Rivan a fui l'Irak il y a trois mois, lorsque son
village est tombé aux mains de Daech : "Je n'ai jamais parlé un seul mot de français. Alors c'est très difficile de communiquer avec les gens ici. Si on veut remplir des papiers, on ne peut
pas le faire".
Les cours, assurés gratuitement par l'Institut international d'études françaises (IIEF) à l'université de Strasbourg, sont très concrets : apprendre à se présenter, apprendre les noms des
métiers, etc... "Les 25 personnes qu'on a ici sont extrêmement motivées, souligne Liliane Koecher, la directrice de l'IIEF. On leur apprend à se débrouiller au quotidien : remplir un
formulaire, aller dans les magasins,... Et l'objectif bien sûr c'est de pouvoir trouver un travail".
"J'aimerais progresser assez pour pouvoir faire des études en informatique à l'université"
Avec ces cours de français, Rivan espère trouver un emploi dans l'hôtellerie-restauration en Alsace. A côté de lui, Hani préférerait lui poursuivre des études en informatique. Ce jeune
ingénieur en électronique originaire de Syrie_ _est venu spécialement à Strasbourg, quand il a su qu'il pourrait y suivre des cours de français : "J'espère progresser vite. Ça me permettra
aussi de me faire des amis ici".
Selon l'IIEF, ces 25 réfugiés auront un bagage suffisant d'ici Noël pour se débrouiller seuls dans leur vie quotidienne.