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L’art emprunte quelquefois de drôles de chemins pour faire naître une œuvre. « Le théâtre inversé », l’ouvrage que vient de signer Cyril Amouroux, enfant du pays « exilé » à Toulouse en est
la preuve. Quand il n’y enseigne pas les arts plastiques dans les établissements scolaires, Cyril est artiste, un artiste tous supports et un artiste multimédia, un artiste à temps complet.
C’est de ses élèves que son dernier travail est parti, des élèves qui, dans son dos, se sont amusés avec leur tablette à se photographier dans des gestes et positions irrévérencieux via une
application qui déforme les visages. Loin de s’offusquer des doigts d’honneur, Cyril a pris le contre-pied et décidé de faire de cette attitude de provocation un véritable projet et
d’utiliser, en cours, la technique pour des dessins différents. « Arroser l’arroseur », s’amuse l’enseignant.
Ainsi est née une galerie de portraits à l’aquarelle, à l’encre, à la plume au numérique de personnes célèbres – comme le philosophe Michel Serres ou l’acteur Fabrice Luchini, d’autres qui
le sont moins, de professeurs comme d’élèves… « Toute une génération de gamins que j’ai en classe », confie Cyril. Pour aboutir sur une réflexion plus générale sur le numérique dans l’art,
assortie d’une mise en garde sur l’asservissement de l’homme par la technique « et ce que nous sommes en train de vivre actuellement ». Le texte appuie l’image et l‘image complète le texte.
Le texte, Cyril sait y faire appel comme lors de sa dernière exposition « Iconic faces ». « J’avais décidé d’éditer un portfolio pour expliquer ma démarche, accompagner mes œuvres. Comme
j’ai à la fois la chance d’enseigner les arts plastiques avec de nouveaux protocoles, une immersion dans le numérique – dans l’école où je suis, ils ont tous une tablette, cela génère une
façon d’enseigner l’art qui est différente, qui fait évoluer les mentalités à une vitesse extraordinaire. Cette école numérique était déjà très installée, elle s’est accentuée avec le
confinement », relève l’artiste qui réfléchit maintenant à exposer les œuvres, à organiser une lecture, faire des séances de dédicaces. Dès que ce sera possible…
Il se joue d’autres moyens d’expression et, en ce moment, travaille à une bande dessinée, un roman graphique. Quant à son premier ouvrage… Il a pour l’occasion crée sa propre maison
d’édition : « Apollodore ».
« Le théâtre inversé », 120 pages, 21 €, est disponible à la librairie Calmy, la Maison de la presse, le tabac presse des Fontanilles ou auprès de l’auteur via les réseaux sociaux: Facebook,
Messenger, Instagram. pour le recevoir dédicacé.
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