Vaccins contre le covid-19 : les français seront-ils bientôt tous concernés par la "4e dose"?

Vaccins contre le covid-19 : les français seront-ils bientôt tous concernés par la "4e dose"?

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l'essentiel En France, la seconde dose de rappel n’est aujourd’hui autorisée que pour les plus de 60 ans, au moins six mois après leur dernière injection (trois mois pour les plus de 80


ans). Dans l’Hexagone cependant, des personnes qui ne répondent pas à cette obligation légale mais qui présentent des risques, se portent candidat à cette seconde dose de rappel. En France,


la politique sanitaire menée par les autorités a parfois amené son lot de situations paradoxales. C’est la vaccination qui fait désormais parler d’elle. Focus sur la seconde dose de rappel


(aussi appelée « 4e dose ») : la réglementation autorise désormais un Français de 61 ans en bonne santé à en bénéficier, mais pas un quinquagénaire souffrant d’immunodépression. Ils sont


pourtant là, les candidats à la 4e dose, aujourd’hui inéligibles, à se presser chez leur médecin ou leur pharmacien, pour obtenir une dérogation : « On a des patients dans cette situation-là


 », témoigne Philippe Besset, président de la Fédération des Syndicats pharmaceutiques de France. À LIRE AUSSI : Vaccins contre le Covid-19 : en France, une personne de moins de 60 ans


peut-elle recevoir une 2e dose de rappel ? « J’ai des demandes spontanées. Je leur dis en général que cette seconde dose de rappel n’est pas indiquée dans leur situation et que nous serons


amenés à les rappeler », poursuit le pharmacien de Limoux (Aude). Le professionnel de santé se veut rassurant : « Concrètement, au cas par cas, on peut bénéficier d’une seconde de rappel,


même si l’on a moins de 60 ans. Il faut juste que cela soit pertinent : là-dessus, le médecin est juge ». À LIRE AUSSI : ENTRETIEN. Vaccins contre le Covid-19 : "Il faut prévoir a


minima un nouveau rappel pour les plus fragiles", estime Fischer Le graphique présenté ci-dessous montre l'évolution du rythme de vaccination en France (_si aucun graphique


n'est visible, merci de désactiver votre bloqueur de publicité_). La partie violette concerne les secondes doses de rappel injectées en France. En France, plus de 2,5 millions de ces


seniors sont actuellement éligibles à ce deuxième rappel, selon des estimations partagées par le ministère de la Santé. Pourtant, seuls 8,7 % d’entre eux ont pris rendez-vous : « Cette


seconde campagne de rappel vaccinal n’est clairement pas aussi bien suivie que la première, commente Philippe Besset. La crainte du virus n’est plus aussi importante qu’avant ». Cette


seconde campagne de rappel vaccinal, lancée à la mi-mars, les autorités sanitaires l’avaient justifiée en alertant sur la baisse progressive de l’efficacité des vaccins plusieurs mois après


la dernière injection « provoquant une diminution de l’immunité qu’ils confèrent ». Le phénomène a d’ailleurs été observé par les chercheurs du Kaiser Permanente Health Consortium : dans la


célèbre revue _The Lancet Respiratory Medicine_, ces derniers affirment que l’efficacité de la dose de rappel du vaccin anti-Covid de Pfizer diminue face au variant Omicron dès le troisième


mois qui suit l’injection. Or, les candidats à la vaccination sont nombreux à avoir reçu leur rappel vaccinal il y a plus de trois mois. UN RAPPEL VACCINAL À L’AUTOMNE ? Alors à quand


l’ouverture de la seconde dose de rappel à tous les adultes ? Au Québec, les autorités ont pris les devants. La Province a annoncé le 4 mai dernier que toutes les personnes majeures qui le


souhaitaient avaient la possibilité de recevoir une dose de rappel vaccinal supplémentaire. > 2e dose de rappel pour les 18-59 ans: maintenant possible de prendre > rendez-vous sur 


Clic Santé. Pas de recommandation du CIQ pour ce > groupe d’âge (sauf exceptions), mais possible de l’administrer > aux personnes qui le souhaitent. Pas de contre-indication. > — 


Santé Québec (@sante_qc) May 4, 2022 En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a posé ce mercredi 11 mai les jalons d’une possible nouvelle campagne vaccinale. « La question d’un


rappel vaccinal » pourrait se poser à l’automne prochain « si jamais une vague devait émerger », a indiqué le ministre, suivant de près les recommandations d’Alain Fischer, président du


Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (lire interview ci-contre). Reste désormais à savoir qui sera concerné par cette nouvelle dose de vaccin : tous les adultes, ou seulement les


personnes fragiles ? « Je n’ai pas la réponse à cette question parce que je ne sais pas encore à quel variant nous ferons face, à quel moment et quelle sera l’immunité », a sobrement répondu


Olivier Véran.