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l'essentiel Le 13 juillet 2020, Christopher Aurier est mort après avoir été blessé par balle devant une discothèque de Toulouse. Le frère du footballeur professionnel a été victime de
la violence d’un homme qu’il n'avait jamais rencontré et qui vient d’être renvoyé devant la cour d’assises. Kuevi Koudoyor s’expliquera devant les jurés de la cour d’assises de la
Haute-Garonne pour « homicide volontaire ». Conclusion logique d’une enquête de la police judiciaire, et d’une instruction où, après plus de 24 heures passées à se cacher, ce Guadeloupéen
aujourd’hui âgé de 30 ans a admis ses responsabilités dans la mort de Christopher Aurier. Le frère du footballeur professionnel, ancien du Tfc et du Psg et actuellement avec Notthingam
Forrest, est mort à l’hôpital le matin du 13 juillet 2020. Il avait 26 ans. Pourtant l’auteur des coups de feu et la victime ne se connaissaient pas. Ils ne s’étaient même jamais rencontrés
avant cette nuit de fête où ils se sont croisés une première fois sur le parking du « Kin’s », une boîte de nuit installée dans la zone Thibaud, à Toulouse. DEUX COUPS DE FEU À 5 HEURES
Kuevi Koudoyor se trouvait là avec sa petite amie. Cette jeune femme, Nina, connaissait Christopher Aurier. Des mots peu aimables auraient été échangés et une première altercation verbale a
éclaté entre les deux hommes vers 4 h 15, à l'arrivée de Christopher Aurier. Un deuxième échange aurait eu lieu dans la discothèque avant que les deux hommes se retrouvent à
l’extérieur. Il était 5 heures. Presque à bout touchant, Kuevi Koudayor a alors ouvert le feu à deux reprises sur son adversaire. Sportif solide, Christopher Aurier s'est enfui sur une
centaine de mètres avant de s’écrouler. Encore conscient, il a confié à un ami s’être fait tirer dessus. Malgré l’intervention des secours et les premiers soins en urgence à l’hôpital
Rangueil, Christopher Aurier père d’un petit garçon, qui vivait avec lui, et d’une petite fille, est mort à l’hôpital. La conséquence d’une plaie cardiaque qui a été causée par une des
balles de 6,35 tirées par son agresseur. LE TIREUR AFFIRME QU'IL NE VOULAIT PAS TUER... Les avocats de l’accusé, Mes Pierre Alfort et Raphaël Darribère assurent : « Notre client assume
ses actes depuis qu'il s'est livré aux forces de l'ordre. Il sait qu’il va être condamné ». Mais comme le font remarquer les avocats de la famille de la victime, Mes Romain
Vanni et Aimé Diaka, l’accusé a toujours contesté l’intention de tuer l’homme qui lui faisait face. Pourtant quand il a utilisé son revolver, il ne pouvait manquer sa cible située à moins
d’un mètre de lui. L'accusé, après une scolarité qui l’a mené jusqu’au baccalauréat en Guadeloupe, a rejoint son père à Toulouse pour poursuivre ses études. Un cursus vite arrêté et il
a alors rencontré, entre 2012 et 2016 quelques soucis avec la justice, notamment pour des faits de violence qui lui valent d'être poursuivi en récidive. Kuevi Koudayor a ensuite
travaillé avec son père dans l’auto-école familiale. Le soir du drame, il avait pas mal bu. Cela pourrait expliquer son passage à l’acte. Les différents témoins identifiés par les enquêteurs
ont témoigné de son « agressivité » ce soir-là, au contraire de Christopher Aurier, décrit comme « calme » avec l’envie de « faire la fête ». Le procès devant la cour d’assises devrait se
tenir lors du premier trimestre 2024.