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l'essentiel Depuis le 1er janvier 2024, la gestion des routes nationales 124 et 21 a basculé dans le giron du conseil départemental du Gers. Quelles conséquences pour les automobilistes
et le CD 32 ? Éléments de réponse avec Philippe Dupouy, président du Département. REHAUSSEMENT DE LA LIMITATION DE VITESSE À 90 KM/H : "IL INTERVIENDRA AU SECOND SEMESTRE" «C’est
une procédure assez longue, puisque même si la responsabilité incombe au président du Département, on a l’obligation de saisir la Commission départementale de la sécurité routière (CDSR),
qui doit se réunir (la date n’est pas encore fixée, NDLR) pour rendre un avis. J’ai également demandé aux services du Département d’examiner les itinéraires qui, au-delà des axes nationaux,
ont vocation à repasser à 90 km/h. Ces itinéraires seront aussi soumis à l’avis de la commission. C’est la raison pour laquelle on peut imaginer que le rehaussement de la vitesse à 90 km/h
sur les routes nationales 124 et 21 interviendra dans le meilleur des cas dans le courant du second semestre 2024.» SÉCURITÉ ROUTIÈRE : "FAIRE SAUTER LES POINTS ACCIDENTOGÈNES" «En
sachant que l’État n’était plus disposé à faire quoi que ce soit, hormis pour terminer la mise en 2x2 voies de la RN124 entre Gimont et L’Isle-Jourdain, l’idée est de pouvoir réaliser des
aménagements qui permettront d’améliorer la sécurité sur ces deux axes. En termes de sécurité, pour la partie en 2x2 voies (d’Auch à Pujaudran lorsque le tronçon entre Gimont et
L’Isle-Jourdain sera achevé, NDLR), on peut difficilement faire mieux. Pour le reste, il y a des aménagements de sécurité à réaliser. J’ai d’ores et déjà donné des instructions aux services
du Département pour réfléchir à de futurs aménagements (réaménagement de carrefours, création de créneaux de dépassement, etc.) visant à améliorer la sécurité. Ces aménagements seront lourds
(financièrement), donc ils ne pourront être mis en œuvre que progressivement dans le temps. Mais la réflexion a déjà débuté pour essayer de faire sauter dans les meilleurs délais les points
identifiés comme étant accidentogènes.» TRAVAUX DE LA RN 124 : LE DÉPARTEMENT MAÎTRE D’OUVRAGE «C’est le conseil départemental qui est maintenant le maître d’ouvrage. Sur la question du
financement, la clé de répartition reste identique. La seule différence, c’est que le Département sera chargé dorénavant, dès ce mois de janvier, de régler les factures aux différents
intervenants sur le chantier. Alors que jusque-là, c’était l’État qui payait les factures et qui faisait des appels de fonds auprès de la région Occitanie et du Département.» GISCARO COUPÉ
EN DEUX : "MODIFICATION QUASI IMPROBABLE" «En tant que conseiller départemental du secteur, j’ai été saisi par le maire de la commune. Mais l’une des difficultés, aujourd’hui,
c’est que le chantier est trop avancé pour qu’une modification du programme (avec la construction d’un pont, NDLR) soit envisageable. Il n’y a pas que l’impact financier. Après avoir fait le
tour des financeurs (État, Région…), la moindre modification apparaît quasi improbable…» GESTION BUDGÉTAIRE : "UNE ENVELOPPE DE 9,7 MILLIONS D’EUROS" «Il y a une compensation
financière qui a été négociée avec l’État. Une enveloppe annuelle de 9,7 millions d’euros sera versée pour le maintien du niveau de service des deux axes nationaux (le budget alloué par le
CD 32 pour les routes départementales s’élevait à 38,3 millions d’euros en 2023, NDLR). L’enveloppe prend en charge les frais de gestion et d’entretien du réseau (hors transfert des
personnels).»