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l'essentiel La Coordination rurale du Lot-et-Garonne a menacé samedi 27 janvier de "monter à Paris" pour bloquer le marché d'intérêt national de Rungis. Le plus grand
marché agricole du monde, au sud de la capitale, constitue en effet tout un symbole. Barrages filtrants, blindés de la gendarmerie... le marché de gros de Rungis, au sud de Paris, a des
allures de forteresse ce lundi 29 janvier. Deux jours plus tôt, ce samedi, des agriculteurs du Lot-et-Garonne ont en effet menacé de "monter à Paris" pour aller bloquer ce marché
d'intérêt national. "Nous avons décidé dès lundi matin de partir direction Paris, en tracteurs, pour rejoindre le mouvement. On a décidé de monter à Paris bloquer Rungis", a
déclaré José Pérez, co-président de la Coordination rurale du département. "On part lundi à 9h00 d'Agen, on prend l'autoroute à Cahors, on monte à Paris en passant par Limoges
et on récupère tous les gens qui veulent se joindre à nous", a-t-il ajouté. Le marché d'intérêt national (MIN) de Rungis, au sud de la capitale, est le premier marché de gros de
produits frais d'Europe. En 2022, trois millions de tonnes de marchandises ont transité par Rungis pour un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros, dont le secteur fruits
et légumes occupe la plus grande part. UN DISCOURS D'EMMANUEL MACRON EN 2017 Le MIN est également un symbole politique fort pour les agriculteurs : c'est là-bas, en 2017,
qu'Emmanuel Macron, à peine élu, avait prononcé un discours très attendu du secteur, l'appelant à "prendre ses responsabilités" pour "repenser" une
"nouvelle France agricole". Alors que les agriculteurs promettent un "siège" de la capitale ce lundi, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a estimé qu'un
blocage de Rungis serait contre-productif. "C'est le lieu où viennent converger la plupart des produits français (...) vous savez qui ils vont pénaliser ? Ils vont pénaliser les
agriculteurs. Parce qu'à la vérité, quand vous bloquez Rungis, vous bloquez la capacité d'écoulement des produits", a-t-il estimé.