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l'essentiel Le colonel Philippe de Laforcade a succédé au colonel Sébastien Mahey à la tête du groupement de gendarmerie du Gers. Originaire de la région parisienne, il a posé ses
valises à Auch, où il a récemment pris ses nouvelles fonctions. Rencontre. Fraîchement débarqué dans le Gers, le colonel Philippe de Laforcade a succédé au colonel Sébastien Mahey à la tête
du groupement de gendarmerie du Gers. Originaire de région parisienne, il a posé ses valises en Gascogne après un été chargé dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Durant trois ans, le colonel
de Laforcade a été le commandant du centre zonal des opérations. Un état-major qui coordonne les actions de la sécurité civile, et notamment la répartition des moyens terrestres et aériens.
Le colonel était notamment cet été chargé de la gestion de crise et d’appui aux opérations sur les matchs qui se sont déroulés à Lyon et Saint-Étienne dans le cadre des JO de Paris 2024.
Carrière, installation dans le Gers, axes de priorité et vie personnelle : La Dépêche du Midi est allée à sa rencontre dans son nouveau bureau, à Auch, au lendemain de sa prise de fonction.
La Dépêche du Midi : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? COLONEL PHILIPPE DE LAFORCADE : Je suis marié et papa de quatre enfants, ma fille poursuit ses études à Paris et mes trois
autres enfants sont scolarisés ici à Auch. Le Gers, c’était un souhait. On n’y retrouve pas l’anonymat que l’on rencontre dans les grosses métropoles. Il y a des attentes, il y a encore ce
lien de confiance sinon de respect entre la population et les gendarmes, sans faire d’angélisme. Il y a des situations d’opposition, de tension. Un territoire, ça vit. J’ai aussi une
attirance pour la nature, la biodiversité et les thématiques environnementales. Le département du Gers dépend fortement de la nature. J’ai eu d’ailleurs des échanges avec des élus qui
peuvent parfois être démunis face aux infractions liées à l’environnement. C’est quelque chose sur lequel je suis sensible. Le fil rouge reste la protection et pour moi, être gendarme dans
le Gers, ça a du sens. Qu’est-ce qui vous amène dans le Gers ? Je reviens à mes fondamentaux et à mon cœur de métier qui est la sécurité publique au cœur des territoires. C’étaient mes
fonctions antérieures qui sortaient un peu du scope de mon parcours, qui est orienté sur la sécurité publique en gendarmerie départementale. Il y a d’abord eu une session en brigade
territoriale en Vendée durant quatre ans en sortie d’école d’officier. Il y a eu aussi un passage en compagnie de gendarmerie outre-mer en Polynésie française et puis un retour en métropole
en compagnie dans le sud du Finistère. Vous avez eu une période de transition avec le colonel Sébastien Mahey, qu’avez-vous appris de notre département ? Je découvre le Gers, je suis dans
cette phase d’appropriation territoriale. Aux premiers abords, j’ai une vision qui mérite d’être consolidée, où la relation humaine a un sens, les gens sont accueillants. Les gens sont
attachés à ce vivre ensemble. Et la gendarmerie ici a cette mission de préservation de la sécurité publique par un rôle de régulation sociale, d’apaisement, d’accompagnement. C’est un
territoire qui est riche, de son patrimoine et de sa culture. Il cultive ce à quoi les gens sont attachés. C’est un territoire qui interpelle, singulier, et dans lequel on a envie de se
projeter. Sur quels axes de priorités comptez-vous travailler aujourd’hui ? Il y a les priorités évidentes comme la lutte contre l’accidentologie. C’est un enjeu du Gers. Ça nécessite une
continuité dans l’action. Il y a bien sûr les violences de toutes natures (violences sexuelles, violences sur mineurs…). La protection des personnes vulnérables est une des missions
prioritaires du gendarme. Il y a bien sûr la lutte contre les atteintes aux biens, les cambriolages. Et bien entendu, la lutte contre les stupéfiants sous toutes leurs formes qui génère
elle-même une activité délinquante satellite. Ce qui est important, c’est aussi le maintien du lien social, du gendarme avec la population mais aussi avec les acteurs du territoire.