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l'essentiel La dernière version de l’intelligence artificielle développée par l’entreprise xAI d’Elon Musk sera présentée mardi 18 février. Modèle supérieur à tous les autres, rivalité
avec ChatGPT, lutte contre le politiquement correct… _La Dépêche_ vous dit tout ce qu’il faut savoir sur Grok 3. Elon Musk a annoncé que Grok 3, la nouvelle version de l’intelligence
artificielle développée par son entreprise xAI, sortirait mardi 18 février à 5 heures du matin au cours d’un essai en direct. Cet agent conversationnel serait plus puissant que tous les
autres modèles de langage actuellement disponibles. UNE ÉVOLUTION FIDÈLE Grok 3 reprendra les fonctions de ses prédécesseurs avec une exactitude renforcée. La première version de Grok a vu
le jour en novembre 2023. Le modèle se nourrit notamment du contenu du réseau social X détenu par Elon Musk, sur lequel la désinformation est monnaie courante. À LIRE AUSSI : REPLAY.
Intelligence artificielle : Emmanuel Macron veut adopter une "stratégie Notre-Dame", pour développer l’IA en France Disponible gratuitement sur X, Grok 2, la version actuelle, a
été lancée en août 2024. Ses fonctionnalités incluent la recherche sur le web, l’assistance multilingue ou encore le générateur d’images Aurora. Ce dernier, entraîné à partir de
"milliards d’exemples tirés d’internet, selon xAI, excelle dans les rendus photoréalistes et le respect précis des instructions textuelles". "L’IA LA PLUS INTELLIGENTE SUR
TERRE" Le nouveau modèle devrait être trois fois plus rapide et dix fois plus entraîné que son prédécesseur. "Il surpasse tout ce qui a été publié, à notre connaissance", a
confié Elon Musk lors d’un appel vidéo à l’occasion du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï le 13 février. Dans un tweet, il a qualifié son IA de "plus intelligente sur Terre".
À LIRE AUSSI : Les Émirats arabes unis investissent dans l'IA en France : 4 questions sur cette puissance économique émergente D’après le milliardaire, "Grok 3 possède des
capacités de raisonnement très puissantes". Il pourrait revenir sur ses propres erreurs afin d’aboutir au raisonnement le plus cohérent possible. Il se veut toujours plus humoristique
que ses concurrents et surtout moins "politiquement correct", de l’aveu de Musk lui-même. DES MILLIARDS DE DOLLARS INVESTIS Pour développer Grok 3, xAI a bénéficié d’une levée de
fonds de six milliards de dollars, réalisée au mois de décembre dernier auprès d’investisseurs majeurs du secteur tels Blackrock, l’émirati MGX ou encore Nvidia. D’après xAI, l’argent
servira notamment "à accélérer la recherche et le développement de technologies futures permettant à l’entreprise de réaliser sa mission visant à comprendre la véritable nature de
l’univers". Dans les faits, ces fonds seront consacrés à l’amélioration de Colossus, le supercalculateur de xAI dédié au développement de Grok. Afin de booster ses performances,
l’entreprise envisage de doubler le nombre de processeurs graphiques dont il se sert pour fonctionner. Il passerait ainsi de 100 000 à 200 000 puces produites par Nvidia. UNE ARME DANS LA
GUERRE À L’IA D’après xAI, Grok vise à créer des modèles "fiables, compétents et le plus bénéfique possible à toute l’humanité". Mais on doit surtout l’accélération de son
développement à la volonté d’Elon Musk de concurrencer OpenAI et son agent conversationnel ChatGPT. À LIRE AUSSI : Elon Musk "connard", Xavier Niel "proxénète", "on
va régler ça au Lidl" : les milliardaires de la tech s’écharpent sur X Le milliardaire a pourtant cofondé OpenAI aux côtés de l’actuel PDG Sam Altman en 2015, avant de rompre avec la
société en 2018. À l’origine, il devait s’agir d’une association à but non lucratif. Elon Musk lui reproche d’avoir abandonné cette ligne en cherchant le profit. Le nouveau dirigeant du DOGE
(Department of Government Efficiency) est aussi vexé d’avoir raté le filon en quittant la boîte avant le succès de ChatGPT. Le 10 février, il proposait de racheter OpenAI pour 97,4
milliards de dollars, une offre aussitôt rejetée par Sam Altman. Ce dernier argue que les bénéfices tirés de son agent conversationnel permettront à financer des modèles d’IA plus
performants. À LIRE AUSSI : Elon Musk : pourquoi le patron de X et de Tesla veut-il maintenant racheter OpenAI, le géant de l’intelligence artificielle ? Elon Musk a toujours exprimé des
réserves vis-à-vis de l’IA, "la plus grande menace à laquelle fait face notre civilisation" selon lui. En 2017, aux côtés de 116 chefs d’entreprise, il signait une tribune mettant
en garde l’ONU contre les dangers des "armes autonomes". Aujourd’hui, il semble acquis à la cause, surtout depuis l’émergence du chinois DeepSeek, du français Le Chat ou de Gemini
de Google.