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Une victime d'agression sexuelle de l'abbé Pierre, figure de la lutte contre la pauvreté en France, a fait une première demande d’indemnisation auprès d'une des instances
chargées des réparations face aux violences sexuelles au sein de l'Eglise, a confirmé à l'AFP un organisme indépendant saisi dans cette affaire. Selon la radio franceinfo, qui a
dévoilé cette information, la victime avait 13 ans au moment des faits, survenus au début des années 80 à Esteville, fief normand d'Henri Grouès, le vrai nom de l'abbé Pierre.
ATTOUCHEMENTS ET "ACTE DE PÉNÉTRATION" L'adolescent aurait subi "des attouchements suivis d'un acte de pénétration", détaille la radio. Cet homme a saisi le
mois dernier l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr) pour demander réparation, une première hors cadre judiciaire. Un porte-parole de l'Inirr
joint par l'AFP a confirmé les informations de la radio. Longtemps figure iconique de la défense des démunis, Henri Grouès, dit l'abbé Pierre, était visé fin janvier par 33
accusations de violences sexuelles, certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés. DES FAITS PRESCRITS Aucune enquête pénale ne sera ouverte pour
établir des responsabilités dans ces multiples accusations car le prêtre est décédé en 2007 et la non-dénonciation des faits - qui s'étalent des années 1950 aux années 2000 - est
couverte par la prescription, a indiqué mardi le parquet de Paris. La Fondation Abbé Pierre, que le prêtre avait créée avec des proches en 1987, a officiellement changé de nom le 25 janvier
pour devenir la "Fondation pour le Logement des Défavorisés".