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Ces travailleuses sont membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN. «Ce n’est pas la convention collective du siècle», a
commenté en entrevue Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS. Elle note qu’il y a tout de même eu des améliorations pour «les salaires d’entrée et de sortie» dans la
profession, mais les augmentations de 17,4 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses demeurent, comme ça a été le cas pour les employés de l’État. «Le gouvernement avait vraiment
positionné ses cartes» avec ses 17,4 % d’augmentation du secteur public, auquel il tenait mordicus, rappelle Mme Vachon. «Puis, il y a aussi la notion des autres centrales syndicales qui ont
eu une entente avant nous, et qui avaient établi une espèce de canevas de base. Donc, c’est vraiment de ne pas avoir défoncé ce canevas de base qui a créé beaucoup de grogne et
d’insatisfaction auprès des travailleuses. Donc, c’est ça qu’on voit dans le résultat» de 58 % d’appui, conclut Mme Vachon. Elle continue de croire que le travail en CPE n’est pas reconnu à
sa juste valeur. La FSSS est la dernière organisation syndicale représentant des travailleuses dans les CPE à conclure sa négociation avec Québec. Les trois autres qui participaient à cette
négociation nationale avaient conclu leur entente l’an dernier, soit la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, le Syndicat québécois des employé(e)s de
service (SQEES) et le Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ. «UNE AVANCÉE» À Québec, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est félicitée de l’approbation de cette
entente de principe, qui était intervenue le 5 mai. «Cette étape marque une avancée dans le processus visant à améliorer les conditions de travail des éducatrices et la qualité des services
offerts aux enfants et à leur famille», a-t-elle commenté sur X. Les syndiquées de la FSSS avaient débrayé durant 13 jours depuis la fin du mois de janvier. Est-ce que Mme Vachon croit que
cela valait la peine de débrayer durant 13 jours pour ce résultat? «Oui, tout à fait. Entre avant le début de la grève et la finale, à chaque fois il y a d’autre chose qui débloquait.» Elle
affirme avoir aussi réalisé des gains sur certains primes, notamment pour valoriser les travailleuses d’expérience. Ces syndiquées de la FSSS travaillent dans plus de 400 des CPE. Le Québec
comptait 940 CPE, le 31 décembre dernier, qui géraient 1772 installations, a précisé le ministère de la Famille.