L’estrie en mode festif: le port du masque recommandé à saint-camille

L’estrie en mode festif: le port du masque recommandé à saint-camille

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À Saint-Camille, il y a le P’tit bonheur, qui accueille des artistes de partout. Mais il y a aussi le Festival international du masque du Québec: Masq’alors! Alors que les festivals peinent


à survivre un peu partout en province, Masq’alors! présente sa 9e édition. Comment fait-il pour survivre alors que les subventions diminuent et que tous les coûts augmentent? «C’est très


difficile, on compte seulement 600 habitants ici en plus des villages autour et il n’y a pas beaucoup d’industries pouvant devenir partenaire. Une fois que je suis allée voir le dépanneur du


coin, je suis chanceuse si j’obtiens 50 $, et ma tournée est finie!» rigole l’une des organisatrices, Ghislaine Grante. À VOS MASQUES, PRÊTS, PARTEZ! Après _le Talent Chaud_ samedi soir à


la Meunerie de Saint-Adrien, durant lequel le masque était évidemment à l’honneur, la programmation reprendra le jeudi 5 juin jusqu’au dimanche suivant. Près de la moitié de la programmation


se déroulera à l’intérieur, l’autre à l’extérieur. La présence des festivaliers demeure aussi cruciale pour maintenir les activités, et Ghislaine Grante souhaite que Dame Nature soit de son


bord. «On ne peut que compter sur le soutien gouvernemental quand on organise un festival en ruralité. On s’en sort grâce à la générosité des festivaliers et des bénévoles et au soutien de


la Municipalité mais ça ne suffit pas. Tant au gouvernement provincial qu’au gouvernement fédéral, chaque baisse de financement a de grosses conséquences sur notre événement. Et cette année,


dans certains programmes, nous sommes passés d’aides substantielles pour nous... à zéro.“. Malgré tout, les organisateurs continuent de présenter une édition aux deux ans en attirant autour


de 2000 visiteurs chaque fois. Heureusement que la Municipalité de Saint-Camille soutient les activités de Masq’alors, sinon, les organisateurs peineraient à présenter encore une édition


aux deux ans en attirant quelques centaines de visiteurs chaque fois. «La tarte rétrécit et on est de plus en plus à piger dedans, explique Mme Grante. Les festivals sont importants pour les


régions, les petites communautés. Mais leur richesse est nécessairement liée à celle de la région aussi et même si les subventions baissent, nous on ne peut pas baisser la qualité de notre


programmation, parce que nos festivaliers sont habitués à un certain niveau aussi.» DE LA BANLIEUE PARISIENNE À SAINT-CAMILLE Partie de sa banlieue au sud de Paris pour participer à un


échange culturel avec Saint-Camille et le P’tit Bonheur. Par la suite, c’est la tournée des boîtes à chansons qui attirait Ghislaine Grante en revenant au Québec quand elle le pouvait, pour


finalement s’y établir en permanence à Ham-Sud et fonder Masq’alors! il y a bientôt 18 ans. «J’étais davantage dans le mime corporel et dans la scénographie. J’avais un passé d’animatrice


culturelle et l’idée de fonder un festival est venu d’une bande de fous, d’ici et d’Europe, qui aimait bien la mentalité de Saint-Camille et qui croyait tenir une activité, une seule fois,


sous le thème du masque et il faut croire qu’on n’avait pas fait le tour parce que près de 20 ans plu tard, on n’a toujours pas encore tout dit sur ce sujet.» «Le masque, c’est universel,


ajoute-t-elle aussitôt. Au Canada, il est ancré dans les traditions autochtones. Il est très spirituel dans plusieurs cultures, très sociétal. Et comme on aime beaucoup le théâtre, les deux


se mélangent très bien.» Comme il s’entremêle aussi parfaitement aux contes pour enfants, aux défilés et aux différents arts de rue. Au menu aussi: conférences, spectacles, ateliers


créatifs, vernissages et documentaires. Tout cela, avec de la musique et surtout, des masques. Beaucoup de masques. À LIRE AUSSI L’INCONTOURNABLE La danse, le théâtre, la table ronde. «Nos


conférences sont bien appréciées aussi. Le défilé, pour clore le festival, est l’activité qui attire le plus chaque fois», précise Ghislaine Granpe. LA NOUVEAUTÉ La présence du LaboKracBoom


au défilé n’est pas encore devenue un classique, même en étant présent lors de la dernière édition, mais sa présence réserve un contenu complètement nouveau, avec des échassiers et... un


vélo géant. La troupe possède sa propre signature en intégrant les arts du cirque, de la danse et du théâtre physique. Les membres du LaboKracBoom sont devenus experts en spectacle de


marionnette géante, en jonglerie et en jeu clownesque.