Play all audios:
Le patin a toujours occupé une place importante dans la vie de Sandra Turcotte. Dès l’âge de quatre ans, la résidente de Saint-Gédéon se passionne pour ce sport. À force d’entraînement et au
fil du temps, elle acquiert des aptitudes de haut niveau. Vers l’âge de 20 ans, elle prend cependant la décision de raccrocher ses patins. Lorsque ses deux filles, Valentine et Charlotte,
choisissent, elles aussi, le patin artistique, Sandra Turcotte s’en réjouit. Elle assiste d’abord aux entraînements, s’en tenant d’abord au rôle de spectatrice. Sa passion pour le sport de
glace est cependant plus forte, et elle décide d’enfiler ses patins par pur plaisir, sans attentes particulières. «Au début, il y avait un peu la gêne d’être la madame sur la glace, mais ça
a rapidement été agréable d’être avec les autres patineuses. Mais je me mets un peu la pression de beaucoup m’améliorer, même si je dois aussi accepter que j’ai l’âge que j’ai, et j’ai le
mode de vie d’une maman qui ne peut pas toujours s’entraîner», admet Sandra Turcotte. Malgré ces défis, elle choisit de tenter la compétition à nouveau il y a deux ans. Son corps doit
cependant se réhabituer aux mouvements et aux figures exercés, alors qu’elle n’a pas la même flexibilité qu’autrefois. Elle découvre aussi une nouvelle forme de nervosité, qu’elle n’avait
pas connue étant plus jeune. > «En étant adulte, j’aurais cru ne pas être stressée pendant > les compétitions. Mais au contraire, en étant adulte, on prend > beaucoup plus
conscience du stress. Quoiqu’on le gère un peu > mieux.» > — Sandra Turcotte Au sein de la catégorie adulte, regroupant des patineuses de 35 ans et plus, Sandra a déjà su faire sa
place. Au début avril, elle a remporté la médaille d’or lors des Championnats STAR se déroulant à Lévis. UNE AFFAIRE DE FAMILLE Sans surprise, le retour du patinage dans la vie de Sandra
Turcotte a apporté une nouvelle dynamique familiale. Une autre forme de complicité a ainsi vu le jour avec ses filles, alors qu’elles partagent trucs et encouragements pour améliorer leurs
performances. «On n’est pas du tout dans la compétitivité. Les filles l’ont vraiment pris avec plaisir. Si elles l’avaient pris avec compétitivité, je n’aurais pas poursuivi l’expérience, je
leur aurais laissé leur sport. Mais on a du plaisir, et elles me trouvent bonne. C’est beau de voir ça, que je peux encore les impressionner par moment», raconte Sandra avec fierté. La mère
de famille avoue devoir cependant porter attention à son approche de temps à autre. Le côté patineuse ne doit pas l’emporter sur le côté maman. «Il y a quand même le défi de mettre la
limite, et de demeurer une maman pour elles. C’est comme ça qu’elles veulent que je sois. Pour le reste, je laisse ça à l’équipe de _coachs_. Même si c’est vrai que parfois je me pose la
question, je reste dans les encouragements», explique-t-elle. Tout comme une patineuse de 70 ans rencontrée en tournoi, Sandra Turcotte espère profiter du bonheur de la glace aussi longtemps
qu’elle le pourra.