Le magicien de la caméra andré turpin en mauricie pour discuter de court-métrage

Le magicien de la caméra andré turpin en mauricie pour discuter de court-métrage

Play all audios:

Loading...

Ce nouvel événement, qui est dédié à mettre de l’avant le meilleur du court-métrage d’ici et d’ailleurs, a choisi pour sa deuxième année de présenter un volet de sa programmation portant sur


les œuvres de Turpin. Ainsi, quatre réalisations du cinéaste seront projetées samedi dès 13h30, soit _Comme hier matin_, _Jules et Fanny_, _Original Sin_ et _Prends-moi_. La séance sera


suivie d’un échange en compagnie du créatif et de la journaliste Johane Despins. UNE SÉLECTION QUI DÉMONTRE L’ÉVOLUTION DU CINÉASTE «Ce sera plaisant pour moi de retrouver des œuvres que je


n’ai pas vues depuis des années. Souvent, on sort un film et on le voit pendant un festival, puis plus jamais! Dans un cas, pour _Comme hier matin_, c’est un court-métrage réalisé pendant


l’université que je n’ai pas vu depuis 37 ans!» lance le créatif natif de Gatineau au bout du fil. > «Je pense que le court-métrage est plus expérimental. C’est une > forme où on peut 


essayer et tâter des genres!» > —  André Turpin, cinéaste Il se dit enthousiaste de présenter ses créations auprès du public. Selon lui, la sélection se veut «assez éclectique» et saura


démontrer la progression de son travail, tant artistique que technique. Parlant de progression, la simple recherche de ses œuvres a parfois été complexe, alors que certains courts-métrages


ont été tournés sur des bandes comme le voulait la tradition. Pour Roger Gariépy, directeur artistique du festival et collaborateur de longue date de Turpin, cette occasion permet de


démontrer tout le talent que possède le Québec dans ce format ou simplement de faire découvrir le court. «Notre but est de favoriser les rencontres et la découverte du genre», résume celui


qui dit avoir bonifié la proposition, notamment avec un volet pour les familles, mais aussi en offrant des échanges avec divers artisans du court-métrage. Pour André Turpin, le format permet


une certaine prise de risque. «On se commet un peu moins en court que de passer trois, quatre années de notre vie dans un long-métrage. On peut sortir un peu des sentiers battus. C’est


vraiment un beau médium», soutient le cinéaste, qui cumule une demi-douzaine de courts-métrages à son portfolio. COLLABORER AVEC DES GÉNIES DU SEPTIÈME ART André Turpin mène une brillante


carrière à l’international. Directeur photo pour diverses campagnes de publicité de prestige, il a également collaboré avec la crème des artisans du septième art, à savoir les Denis


Villeneuve, Xavier Dolan ou encore Philippe Falardeau de ce monde. Des rencontres qui constituent le cœur même de son travail. C’est notamment à lui que l’on doit la direction photo du


vidéoclip emblématique _Hello_ de la chanteuse britannique Adele, vu des milliards de fois sur les plateformes d’écoute, puis celui de la pièce _Easy on me_. Sa signature léchée et sa grande


polyvalence sont des atouts recherchés dans l’industrie. «Je pense que ma force principale est ma grande capacité d’adaptation. Ma façon d’éclairer les visages aussi, je pense. Je m’adapte


à la morphologie des visages et j’apprécie beaucoup la lumière naturelle, la sobriété», observe l’artiste, qui a raflé environ une dizaine de prix et distinctions dans sa carrière, dont deux


prix Génie (2000 et 2010). > «Je pense que mon talent premier est de savoir m’adapter aux > différents cinéastes avec qui je travaille» > —  André Turpin «J’apprends sans cesse,


constamment au contact des autres. Je me sens parfois encore nerveux quand on me fait une nouvelle demande où qu’on me pousse dans un recoin, mais c’est comme cela que j’évolue.» Pour lui,


le privilège ultime de son quotidien est de côtoyer de grands cinéastes et de découvrir comment chacun possède sa propre façon de raconter une histoire. «Par exemple, j’ai vu Dolan évoluer


au fil des années, peaufiner son style», confie Turpin. Outre sa présence au Festival Court sur place, André Turpin travaille aussi à un second scénario avec la réalisatrice Monia Chokri,


après avoir raflé les honneurs pour le film _Simple comme Sylvain, _puis collaborera à une énième production aux côtés du réalisateur Xavier Dolan. Une œuvre qui demeure toujours mystérieuse


à ce jour. Des collaborations avec une vedette américaine bien connue, puis une production avec le réalisateur australien Cody Fern sont aussi attendues en 2026. «C’est rare que je


collabore à un premier film, mais le scénario de Fern m’a juste époustouflé!» lance-t-il. Comme si ce n’était pas assez rempli, le cinéaste prépare également la sortie d’un court-métrage du


nom de _Sophie sent le swing._ Cette œuvre de type documentaire présentera la façon dont 30 personnes différentes décrivent une même fille: Sophie. «On est dans un portrait cubique! Mon idée


était de démontrer comment on ne peut se fier à personne: que la vérité nous glisse entre les mains», dépeint le réalisateur. Si tout va bien, on risque d’ailleurs de pouvoir visionner


l’œuvre en 2026 dans le cadre de la programmation du festival mauricien. Il est possible de suivre le travail d’André Turpin sur son compte Instagram ou encore d’aller à sa rencontre ce


samedi dans le cadre du Festival Court sur place à la Petite place des arts de Saint-Mathieu-du-Parc sur le coup de 13 h 30. Jusqu’au 8 juin, le public peut d’ailleurs visiter au même


endroit l’exposition _Clusters_, où le créatif présente une série de photos en tandem avec l’artiste Léa Valérie Létourneau.