Jamais je n’aurais pensé me passionner autant pour l’édition 8-12 ans de cette compétition culinaire. Avec la saison particulièrement relevée des _Chefs!_, ça nous fait tout un printemps

cuisine. À leur âge, le plus raffiné de mes plats était des chaussons Pillsbury sur une plaque à biscuits à 375° F. Vous dire alors combien la culture culinaire, le sens créatif et

l’instinct aiguisé de ces enfants me renversent. Trop beau pour être vrai? Sachez que les jeunes candidats ne reçoivent pas les recettes à l’avance, qu’ils pourraient pratiquer avec leurs

parents. «On leur offre une petite formation au début pour s’assurer que leurs techniques sont bonnes, on leur donne de petits indices sur ce qui s’en vient, mais ils ont tous un talent inné

plus, il y a toujours du personnel médical en cas de blessures. Il y a aussi un psychologue sur le plateau en tout temps.» À LIRE AUSSI Avec 12 enfants dans la cuisine, _MasterChef Junior_

adopte un ton beaucoup plus ludique et rafraîchissant. Il y a infiniment moins de pression pour les enfants, qui s’amusent de bon cœur même s’ils espèrent tous gagner. C’est parce que c’est

un jeu que je ne m’inquiète pas pour ces enfants, bien entourés sur le plateau. À les entendre parfois parler comme des adultes, on pourrait les considérer comme des bêtes de cirque. Mais

l’amusement, le plaisir de jouer finissent toujours par prendre le dessus, de sorte qu’on oublie jamais qu’on est en présence d’enfants de 8 à 12 ans. Le moment où on voit la personne

éliminée pleurer n’en reste pas moins déchirant. «Sur le moment, ils prennent ça dur. Mais ils oublient vite leur peine. La psychologue les prend à part. Ils repartent tous avec un grand

sourire.» Les parents ne restent pas trop loin, dans un studio attenant. «S’il arrivait un pépin, les enfants pouvaient toujours aller voir leurs parents.» Les juges animateurs, Martin

Picard et Stefano Faita, ont adapté leurs commentaires mais ne sont pas pour autant complaisants. On remarque une plus grande sévérité plus la saison avance, mais ça reste très acceptable.

Après tout, on a affaire à des petits pros. Même si on ne devrait jamais avoir nos préférés quand on parle des enfants, j’avoue avoir un faible pour Laurie (de Québec), Louis (de Longueuil)

et Harrison (de Montebello), qui m’impressionnent par leur instinct et leur débrouillardise. Mais bien honnêtement, ils sont tous impressionnants. La plus expressive, Romane, était aussi la

plus jeune à huit ans. Avec sa tuque devenue sa marque de commerce, la fillette du Saguenay pourrait lancer une mode. La voir partir jeudi dernier avec son _gummy bear_ géant arrachait les

larmes. «Moi, je me suis fait des amis pour la vie à _MasterChef Junior_. Ma valise est pleine de beaux souvenirs!» a lancé l’irrésistible Romane, qui a fait fureur auprès du public.

Étonnamment, l’équipe n’a pas eu à faire trop de discipline sur le plateau. «Ils étaient tout le temps à l’écoute de ce qui se passait. C’était des enfants allumés. Quand ils embarquent dans

le jeu, ils n’ont pas trop le temps de faire des mauvais coups!» explique Marie-Ève Gariépy. Pas de chicane ni de jalousie entre les candidats. > «Les participants deviennent rapidement 

très proches à > _MasterChef_ et c’est encore plus vrai pour les enfants. Ils > s’appuyaient les uns les autres, dansaient ensemble entre les > prises. Ils se suivent encore, 

d’événement en événement.» > —  La productrice Marie-Ève Gariépy Même si l’édition junior n’a que huit semaines plutôt que 13 comme la version adulte, on la tourne en 13 semaines, les

fins de semaine en prenant des pauses, pour que les enfants ne ratent pas de jours d’école. Il reste encore trois semaines avant la finale, lors de laquelle le vainqueur remportera un prix

de 10 000$. En combinant les données confirmées de TVA et TVA+, l’émission attire près de 600 000 fidèles chaque soir. On tourne actuellement la troisième saison de _MasterChef Québec_,

version adulte, qui prendra l’antenne de TVA cet automne. Grande nouveauté cette année: la téléréalité aura droit à une cinquième diffusion chaque semaine, le dimanche soir. D’une durée

d’une heure, cette édition qui lancera la semaine prendra la place de _Révolution_, qui prend une pause cette année. Les quatre demi-heures quotidiennes de _MasterChef_ sont conservées, en

semaine à 19h30. DES FLEURS POUR _LES CHEFS!_ Décidément, cette 14e saison des _Chefs!_ est imprévisible. Alors que j’imaginais Minh, Laurence et Rémi se rendre en finale, aucun des trois

n’a réussi ce pari. Des quatre candidats qui restent, j’avoue avoir un faible pour Magie Marier, qui, rappelons-le, avait été éliminée avant d’avoir droit à une deuxième chance. La cheffe du

Ratafia à Montréal est rayonnante, offre des plats qui font saliver autant les juges que nous. Un véritable rayon de soleil dans la cuisine des _Chefs!_ Yoann Van Den Berg est aussi très

fort, lui qui a aussi eu droit à une seconde chance, après son audition ultime à l’édition _Les chefs! – l’affrontement_ de l’an dernier. La formule des chefs bien établis – plutôt que des

apprentis – a donné du ressort à cette formule née à l’été 2010. Après toutes ces années, on n’imagine pas nos printemps sans _Les chefs!_ Mardi soir, les quarts-de-finalistes ont reçu des

fleurs de personnes qui comptent pour eux, de leurs enfants à un prof marquant ou un mentor, ce qui a donné lieu à un beau moment d’émotion. Des fleurs pour cuisiner mais aussi pour leur

donner du courage pour se rendre à la finale. Déménagée le mardi à 20h, l’émission attire en moyenne 690 000 fidèles comparativement à 757 000 l’an dernier, alors qu’elle était diffusée le

lundi à la même heure. Rappelons qu’une seule femme a remporté _Les chefs!_, Ann-Rika Martin, de Lévis, en 2017. POUR RÉAGIR À CETTE CHRONIQUE, ÉCRIVEZ-NOUS À [email protected].

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