Israël menace d’«anéantir» le hamas s’il n’accepte la proposition américaine

Israël menace d’«anéantir» le hamas s’il n’accepte la proposition américaine

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Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux


mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité. L’armée israélienne y a récemment


intensifié ses opérations militaires, dans le but affiché de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien et de libérer les derniers otages qui y sont toujours retenus. Dans


la soirée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que l’armée poursuivait ses opérations «avec toute sa force» tout en «tout en évacuant la population locale de chaque


zone de combat», a-t-il indiqué dans un communiqué menaçant le mouvement islamiste palestinien. «Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir: accepter les termes de “l’accord


Witkoff” pour la libération des otages — ou être anéantis», a déclaré M. Katz en référence à la proposition de trêve de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. PILLAGES


D’ENTREPÔTS «Ils sont très proches d’un accord sur Gaza», a indiqué pour sa part M. Trump lors d’une conférence de presse. Les Nations unies ont averti vendredi que toute la population de la


bande de Gaza était menacée de famine. C’est «l’endroit le plus affamé au monde», où «100 % de la population est menacée de famine», a déclaré à Genève le porte-parole du bureau des


affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Jens Laerke. «Aujourd’hui, un groupe d’individus armés a pris d’assaut les entrepôts d’un hôpital de campagne à Deir el-Balah, pillant de grandes


quantités de matériel médical, de fournitures, de médicaments et de compléments alimentaires destinés aux enfants souffrant de malnutrition», a déclaré dans la soirée le porte-parole du


secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric. Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 n’ont pas


encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois. Jeudi soir, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, avait


annoncé qu’une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu avait été approuvée par Israël. Un peu plus tard, Bassem Naïm, l’un des dirigeants en exil du Hamas, avait déclaré que cette


proposition ne répondait pas aux demandes du mouvement, dans la mesure où elle «signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine». Selon une


source proche du Hamas, le mouvement déplore l’absence de garanties sur la poursuite des discussions pendant la trêve, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent. Le Hamas a toutefois


indiqué vendredi qu’il menait «des consultations avec les forces et factions palestiniennes» au sujet de la proposition «transmise par M. Witkoff par l’intermédiaire de médiateurs».


Réagissant aux prises de position du Hamas, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, hostile à tout compromis depuis le début de la guerre, a appelé vendredi le


gouvernement à employer «toute la force nécessaire» pour en finir avec le Hamas. 45 MORTS Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a indiqué que 45 personnes avaient été tuées vendredi dans


des attaques israéliennes à travers le territoire palestinien. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte établi à


partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées par le Hamas ce jour-là, 57 sont toujours retenues dans la bande Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités


israéliennes. Plus de 54 321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du


gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU. Parallèlement aux opérations dans la bande de Gaza, Israël a multiplié l’expansion de ses colonies en Cisjordanie, ignorant les


appels du président français et d’autres dirigeants mondiaux ainsi que de l’ONU en faveur d’une solution à deux États, israélien et palestinien. Le ministre israélien de la Défense, Israël


Katz, a défié ouvertement vendredi Emmanuel Macron et les Nations unies en affirmant qu’il n’était pas question de laisser advenir un État palestinien en Cisjordanie. De son côté, l’Arabie


saoudite a annoncé que son chef de la diplomatie se rendrait dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, une première visite à ce niveau dans les Territoires palestiniens depuis 1967.