À puget-sur-argens, malaise et sidération après le meurtre raciste d’hichem miraoui

À puget-sur-argens, malaise et sidération après le meurtre raciste d’hichem miraoui

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REPORTAGE - Dans la commune paisible du Var, le tireur, qui assumait un discours anti-immigration violent sur Facebook, cohabitait avec de nombreux étrangers dans une zone industrielle en


périphérie. Son comportement n’avait pourtant jamais alerté ceux qui le côtoyaient. Un match historique de Ligue des champions se joue ce samedi soir. La France est en fête. En périphérie de


Puget-sur-Agens, dans le Var, Hichem Miraoui a invité quelques amis pour la soirée. Ce Tunisien vit depuis près d’un an, seul avec son chat, dans ce quartier d’habitations d’une zone


industrielle animée le jour par les bip des porte-conteneurs et le passage de l’intercité 200 mètres plus loin. Son appartement, un ancien salon de beauté désaffecté, dont l’enseigne pâlie


par les ans recouvre encore la façade, jouxte une fabrique de donuts pour la grande distribution. Son voisin direct, un quinquagénaire xénophobe, ne l’aime pas beaucoup. Il lui a même tagué


son scooter un jour, le traitant de _«sale arabe»_. Mais le quadragénaire essaye de faire abstraction. Ce soir, Hichem a mis de la musique et compte s’amuser. De l’autre côté du mur, son


voisin, Christophe B., enrage. Depuis des années, son ressentiment envers l’immigration ne fait qu’augmenter. Son propre quartier est rempli d’étrangers…