Alexandre jardin après la suppression des zfe : « je me battrai jusqu’à ce que notre pays soit reconnecté »

Alexandre jardin après la suppression des zfe : « je me battrai jusqu’à ce que notre pays soit reconnecté »

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EXCLUSIF - L’écrivain, initiateur du mouvement anti-ZFE Les #Gueux, livre au _Figaro_ sa première réaction après la suppression des « zones à faibles émissions » du projet de loi « 


simplification ». Publicité L’Assemblée nationale a adopté mercredi soir la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE) du projet de loi «Simplification». Une véritable victoire


politique pour l’écrivain Alexandre Jardin, qui depuis le mois de janvier se battait contre cette mesure qu’il jugeait méprisante et violente envers les plus défavorisés. Avec beaucoup


d’émotion dans la voix, le leader du mouvement Les #Gueux livre en exclusivité au Figaro ses premières impressions. LE FIGARO. - QUEL EST VOTRE SENTIMENT QUELQUES HEURES APRÈS LE VOTE ?


SÛREMENT BEAUCOUP DE JOIE... ALEXANDRE JARDIN. - La première chose qui me vient à l’esprit, c’est que l’on est et l’on reste un grand pays appuyé sur de grandes valeurs. Tout est possible en


France si on s’adresse à la partie haute des gens, c’est-à-dire si on parle à leurs valeurs ; si on leur explique qu’il est absolument impossible de virer les pauvres pour purifier l’air


des riches. J’ai été rejoint par tellement de gens. Des «gueux», mais aussi les «manants de la République» que sont les élus locaux. J’ai été aussi suivi par des journalistes qui avaient des


valeurs. Des gens se sont personnellement engagés. Je pense aussi aux motards en colère.  Quand on se bat pour une cause et non pas pour un parti on a des alliés partout. Et c’est aussi


l’énorme succès du livre Les #Gueux - on doit être environ à 80.000 exemplaires vendus - qui a pesé lourd. Il a ouvert des plateaux, des micros et c’est un ouvrage que les gens se sont


passé. TOUTEFOIS, CE VOTE N’EST PAS ENCORE DÉFINITIF : IL RESTE DES ÉTAPES LÉGISLATIVES... LE VOTE DE LA LOI SIMPLIFICATION À L’ASSEMBLÉE PAR EXEMPLE, OU LE SÉNAT. Écoutez, pour moi, c’est


gagné. Certes, il y a aussi le Sénat. Mais ça va passer car il y a une majorité : le Sénat est l’expression de notre territoire, des élus locaux... Et à l’Assemblée qui vient de s’exprimer,


tout le monde a joué son rôle. Soit les députés ont voté pour la disparition de ce cauchemar soit ils se sont abstenus. Ils ont eu peur de revenir chez eux - en circonscription - en ayant


voté contre la suppression des ZFE. Y AURA-T-IL UNE SUITE AU MOUVEMENT LES #GUEUX ? Ce matin, je n’en sais rien. Mais le fond du livre Le #Gueux, qui est de dire que nous avons un système


qui est déconnecté, est toujours vrai. Désormais, comment fait-on pour que ce genre de décisions technocratiques hors sol ne se reproduise pas ? En France il nous faut un référendum


d’initiative populaire avec deux possibilités de saisine, soit par les citoyens soit par les élus locaux. En ce moment on est en train de se demander quel référendum le Prince (le président


de la République, NDLR) va nous proposer. Mais un référendum n’est puissant que quand c’est l’expression d’un désir populaire sincère. Je me battrai jusqu’à ce que notre pays soit


reconnecté. La technocratie est en roue libre. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec une loi démente. Ce système ne rêve que de normes, les ZFE c’était le summum de cette aberration.