Emploi: les jeunes, « priorité » du plan de relance à la rentrée

Emploi: les jeunes, « priorité » du plan de relance à la rentrée

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Emploi: les jeunes, « priorité » du plan de relance à la rentrée Par  Marc Landré Le 14 juillet 2020 Suivre Sujets Emmanuel Macron charges sociales jeunesse Smic emplois Lire dans l’app


Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Alors que 700 000 jeunes sont attendus en septembre sur le marché du travail, 300 000 contrats d'insertion leurs seront


proposés. stock.adobe.com Pour aider les jeunes à s'insérer sur le marché de l'emploi après le choc de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement travaillait


actuellement sur un «dispositif exceptionnel d'exonération des charges».


Passer la publicité Passer la publicité Publicité Emmanuel Macron a donné les premières indications sur le plan que le gouvernement Castex va déployer, à la rentrée, pour venir en aide « à


la jeunesse », à qui « on a demandé les plus gros efforts » depuis le début de la crise sanitaire et qui se retrouve aujourd'hui sans perspective professionnelle. « Les jeunes sont la


priorité de cette relance », a martelé le chef de l'État. Outre l'apprentissage sur lequel il a « mis le paquet » dans le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020


actuellement en débat au Parlement, il va créer un « dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes », notamment les moins qualifiés, qui « durera un à deux ans ». Ces


allègements de cotisation seront dégressifs jusqu'à 1,6 smic, le seuil d'annulation des exonérations de charges sociales.


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Mais le président entend aller plus loin pour donner à chaque jeune une solution, et ce pour n'en « laisser aucun sur le bord de la route », comme il l'a dit récemment, alors que 700.000


sont attendus en septembre sur le marché du travail. 300.000 contrats d'insertion seront ainsi proposés aux jeunes « qui n'ont pas réussi à trouver l'entreprise qui leur signe leur contrat


d'apprentissage ou leur alternance ». Le nombre de service civique sera également quasiment doublé dans les six prochains mois, avec 100.000 contrats supplémentaires de disponible.


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Enfin, le chef de l'État a annoncé l'ouverture de 200.000 places dans les formations supérieures qualifiantes « pour permettre aux jeunes de poursuivre un peu leurs études avec un


accompagnement social ». Un plan massif qui fait donc tourner à plein la machine à contrats aidés - que le président avait freinée des quatre fers en début de mandat - pour venir en aide aux


jeunes qui, depuis plus de dix ans, sont la cible de toutes les politiques actives à l'emploi.


Je préfère la baisse des salaires que les licenciements


Emmanuel Macron Plus globalement, Emmanuel Macron a avancé le chiffre de 100 milliards d'euros « au moins » pour le plan de relance qui doit être dévoilé à la fin août. Une relance de


l'économie que le président veut « industrielle, écologique, locale, culturelle et éducative » pour bâtir une France dans dix ans différente d'aujourd'hui. Ce plan sera donc orienté « sur


les secteurs d'avenir et les compétences ». Il fera la part belle aux investissements, notamment en matière de rénovation thermique des bâtiments (écoles, Ehpad) ou de développement de


technologie comme l'hydrogène, sur lesquels on peut attendre un retour en termes d'économies de fonctionnement et de réduction des émissions polluantes.


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« La France peut redevenir une puissance industrielle grâce à l'environnement », a martelé le chef de l'État qui a annoncé un redéveloppement massif du fret ferroviaire, des trains de nuit


et des petites lignes de train. Mais pas question pour cela d'augmenter les impôts, et notamment ceux des plus riches. Exit tout retour de l'ISF ou une contribution spéciale sur les plus


hauts revenus. Tout juste revient-il au gouvernement d'étudier le report de la suppression en 2023 de la taxe d'habitation pour les 20% de contribuables les plus aisés. Une piste « légitime


et de bon sens » d'économie qui permettrait de garder, dans les caisses de l'État, 7 milliards d'euros par an.


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