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«J’ASSUME ACHETER DE LA FAST FASHION, TANT PIS SI ÇA DÉRANGE» : CES CLIENTS DE SHEIN ET TEMU QUI REFUSENT DE CULPABILISER DÉCRYPTAGE - À l’heure où le Sénat examine une proposition de loi
pour encadrer la «fast fashion», une partie des Français revendique pleinement ses achats sur des plateformes comme Shein ou Temu. Leurs arguments s’opposent aux critiques sociales et
environnementales. _«Je suis pauvre, pas inconsciente»_, lâche Sarah, sans emploi, qui vit en banlieue lyonnaise. À 28 ans, comme un bon nombre de personnes de sa génération, elle avoue
commander régulièrement sur Shein. _«Pour 8 euros, j’ai un haut original. Ailleurs, je trouve à peine un pull mal coupé à 30 euros.» _Pour cette jeune femme en situation précaire, difficile
de renoncer à ces plateformes au nom d’une cause écologique qu’elle juge déconnectée de son quotidien._ «On me demande de consommer mieux, mais avec quel argent ?»_, lance-t-elle. Alors que
le Sénat se penche ce lundi 2 juin sur une proposition de loi destinée à freiner l’essor de la «fast fashion», de nombreux consommateurs assument pleinement leurs commandes sur Shein, Temu,
Aliexpress ou d’autres sites à bas prix. Pour eux, la polémique environnementale ne suffit pas à faire oublier les réalités économiques. Selon une étude Ifop de février 2025, le prix reste
le premier critère d’achat pour les Français, loin devant les préoccupations…