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REPORTAGE - Dix ans de travail et des milliers d’heures de concertation locale ont fini par séduire la France qui portera la candidature des forteresses royales du Languedoc devant l’Unesco.
La relance du tourisme et la survie des villages sont en jeu. Le château de Montségur, à 1 207 mètres d’altitude, offre une vue à couper le souffle sur les Corbières. Devant celui qui a
réussi à grimper les hautes marches taillées dans la roche - une épreuve physique -, l’Ariège s’étend à perte de vue. La nature est sans concession, il n’y a pas l’ombre d’une construction
contemporaine à l’horizon. En cette mi-mai, le soleil brille, le vent souffle entre les murs médiévaux de cette citadelle du vertige, et les seuls sons qui montent sont ceux des cloches des
vaches. Tout en bas, on aperçoit les toits de tuile du petit village de Montségur (116 habitants), et quelques lacets de routes. Deux heures de voiture plus loin - ce qui à l’aune de
l’Ariège et l’Aude n’est pas grand-chose -, d’autres citadelles du XIIIe siècle s’érigent, tout aussi spectaculaires. Prolongeant les pitons rocheux sur lesquels elles sont accrochées, elles
permettent à chaque fois une rencontre avec l’infini. Certes, il faut de l’ardeur pour les atteindre, mais comme l’affirme le…