Plumes, strass et gambettes... Découvrez les danseuses du moulin rouge envahissant le musée d’orsay

Plumes, strass et gambettes... Découvrez les danseuses du moulin rouge envahissant le musée d’orsay

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EN VIDÉO - Pour célébrer son exposition_ L’art est dans la rue,_ le Musée d’Orsay a connu sous sa nef un défilé pour le moins surprenant : les danseuses du Moulin rouge avec leurs plus beaux


costumes. Un spectacle éblouissant. Publicité Pourquoi s’étonner du défilé des danseuses du Moulin Rouge dans la grande nef d’Orsay ? Ce musée est dédié à l’art du XIXe siècle, temps de la


« Belle époque » qui fit fleurir l’affiche dans les rues de Paris. _L’art est dans la rue_ expose quelque deux cents de ces affiches qui ornaient les rues de la capitale, et dont la


prolifération a nécessité la création des fameuses colonnes Morris et leur installation dans le paysage urbain. C’est que, à la fin du XIXe siècle, l’essor de l’affichage est spectaculaire.


Grandes marques, théâtres et cabarets confient leur publicité à des artistes de premier ordre. Jules Chéret tout d’abord, « _l’apporteur de neuf_ » selon un critique de l’époque, et dans ses


pas, Félix Vallotton, Pierre Bonnard, Alfons Mucha et bien sûr, Henri de Toulouse-Lautrec. Ce dernier triomphe avec ses célèbres illustrations des bals du Moulin rouge. Voici La Goulue et


Valentin le Désossé – autant de personnages témoins de l’atmosphère de fête qui régnait alors dans la capitale – entre deux émeutes populaires. C’est cet esprit que les artistes du célèbre


cabaret de Montmartre ont célébré, en hommage à celui qui les immortalisa, Henri de Toulouse-Lautrec. Leur défilé sous la grande nef de cette ancienne gare devenu musée a ressuscité, le


temps d’une soirée, avec tous ses accessoires, les plumes et les strasses que les danseuses et danseurs portent si bien. Avec l’opulence des costumes que les ateliers du Moulin produisent


toujours aujourd’hui. Après la visite de _L’art est dans la rue_, on n’a plus qu’un désir : courir place Blanche, au dernier grand cabaret parisien, dont le succès ne faiblit pas, au point


que certains soirs deux spectacles s’y succèdent. C’est que cette entreprise familiale, aujourd’hui dirigée par Jean-Victor Clerico, a trouvé la recette de sa pérennité : l’extrême talent


des artistes en scène, l’inventive beauté des costumes et la présence d’un orchestre qui n’a rien d’amateur. Une exception, dans tous les sens du terme, dans ce monde où tout devient digital


– pour ne pas dire artificiel. Avec l’exposition au Musée d’Orsay, cette exception apporte la preuve que le spectacle vivant reste irremplaçable.