Un fragment d’arme de chasse démontre l’inventivité des néandertaliens

Un fragment d’arme de chasse démontre l’inventivité des néandertaliens

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Une équipe d’archéologues russes a identifié une pointe de lance en os fabriqué il y a 80 000 ans. Selon les chercheurs, il s’agit de la _« plus ancienne pointe osseuse de chasse d’Europe 


»_. Publicité Les connaissances autour de l’homme de Néandertal se précisent peu à peu. Après la mise au jour d’une mâchoire préhistorique dans la Drôme en septembre 2024, une équipe de


chercheurs russes a annoncé, dans le dernier numéro de la revue _Journal of Archaeological Science _mis en ligne en avril 2025, l’identification d’une pointe de lance en os datant d’il y a


80 000 ans. Selon les spécialistes, il s’agit de la _« plus ancienne pointe osseuse d’impact de chasse d’Europe »_. Découverte en 2003 dans la grotte de Mezmaïskaïa, au sud de la Russie,


l’arme mesure 9 centimètres de longueur pour 6 millimètres de largeur et devait probablement être, attachée à un morceau de bois. Cette découverte suggère que les Néandertaliens étaient


capables de concevoir leurs propres outils, bien avant l’arrivée des Homo Sapiens (arrivée en Europe, il y a environ 45000 ans). _« Les résultats suggèrent une invention indépendante d’armes


de chasse à pointe osseuse par les Néandertaliens en Europe bien avant l’arrivée des humains modernes du Paléolithique » _coécrit dans la revue scientifique, l’éminente spécialiste Liubov


Golovanova. L’HOMME DE NÉANDERTAL ÉTAIT AUSSI UN FIN FABRICANT D’OUTILS Grâce à l’utilisation de technologies comme la microscopie numérique ou la tomodensitométrie (un type de scanner), les


chercheurs pensent que les Néandertaliens ont fabriqué la pointe de la lance à l’aide de techniques spécifiques comme le raclage ou le meulage. Mais l’objet en os découvert n’est pas un cas


isolé. D’autres objets similaires, retrouvés en Europe ou dans l’Altaï (en Sibérie), témoignent de la production d’ornements corporels ou de la confection de tubes à partir d’os d’oiseaux.


Ces fouilles démentent ainsi l’idée d’une espèce humaine primitive et peu inventive.