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COUP D’ŒIL - Après douze jours de compétition, le jury du 78e festival, présidé par Juliette Binoche, a décerné ses prix. Si la palme d’or est méritée, le résultat laisse quelques regrets.
Le suspense était à son comble. Toute la ville était en émoi. Quand l’électricité reviendrait-elle ? Une panne générale paralysait Cannes. On se serait cru dans le début d’un film
apocalyptique. Heureusement, le courant fut rétabli pour la cérémonie. Le palmarès ne se déroula donc pas à la lueur des bougies, en une sorte d’hommage à _Barry Lyndon_. Cela aurait eu de
l’allure. Le spectacle fut sobre, rapide, vaguement prévisible, pas assez agaçant. Juliette Binoche avait une ample robe bleue. _« This is the end »_, dit-elle. Elle n’avait pas la voix de
Jim Morrison. Jeremy Strong portait un drôle de smoking d’une teinte indéterminée. Le lauréat du court-métrage remercia la France pour son soutien aux artistes, mais ne put s’empêcher
d’évoquer Gaza. Il fut à peu près le seul. Les gens de cinéma auraient-ils enfin compris que le festival n’est pas fait pour ça ? Ne rêvons pas. « BI GAN, C’EST MOI » Comme d’habitude, on
constata que les prix étaient trop nombreux. Il y eut des mentions spéciales et un ex…