Bond des ventes de general motors, repli pour stellantis au troisième trimestre

Bond des ventes de general motors, repli pour stellantis au troisième trimestre

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Publicité Les constructeurs automobiles américains General Motors et Stellantis, touchés par une grève depuis mi-septembre, ont dévoilé mardi leurs performances commerciales aux États-Unis


au troisième trimestre: bond de 21% des ventes pour le premier, repli de 1% pour le second. Entre juillet et septembre, General Motors a remis 674.334 véhicules à leurs propriétaires,


profitant d'une forte demande, en particulier pour les modèles populaires de pickups des marques Chevrolet (gamme Silverado) et GMC. Cet essor des ventes intervient à une période où GM,


comme ses concurrents Ford et Stellantis, négociait à grand-peine de nouvelles conventions collectives avec le syndicat United Auto Workers (UAW). Face à l'échec des tractations dans


les temps impartis, une grève simultanée a été lancée mi-septembre chez les trois constructeurs. L'appel à l'arrêt de travail concernait à l'origine près de 13.000 employés


mais il a depuis été étendu chaque semaine à des sites supplémentaires, pour porter désormais sur environ 25.000 des 146.000 adhérents du syndicat travaillant pour les «_Big Three_». EFFETS


ATTENDUS DE LA GRÈVE DANS LE SECTEUR Du côté de Stellantis, les livraisons ont décru de 1% aux États-Unis à 380.563 véhicules sur le troisième trimestre, par rapport à la même période de


2022. «_Nous avons gagné de l'élan pendant l'été et nous commençons à entrevoir une dynamique à la fin de ce troisième trimestre_», a commenté Jeff Kommor, responsable des ventes


de Stellantis, cité dans un communiqué. La marque Chrysler a enregistré un bond de 96%, grâce au succès de son modèle Pacifica et en particulier de sa version hybride (+329% sur un an). En


revanche, Jeep et Ram ont vu leurs ventes reculer de 4% à respectivement 154.619 et 134.378 véhicules. Elles ont chuté de 23% pour Fiat, de 23% pour Dodge et de 16% pour Alfa Romeo. «_La


demande des consommateurs pour nos véhicules continue d'être forte et c'est l'élément le plus important que l'on constate dans nos résultats et qui nous tirera de


l'avant pour l'avenir_», a noté un porte-parole de GM. Mais son stock risque de s'amenuiser du fait de la grève. Selon plusieurs analystes, GM se trouve être le plus mal


positionné des trois groupes face à ce mouvement social car ses stocks sont les plus bas. Ils atteignaient fin septembre 442.586 véhicules, soit le niveau le plus élevé depuis fin 2020 mais


bien inférieur à ceux pré-pandémie (755.000 fin 2018). «_La grève n'aurait pas pu arriver à un pire moment étant donné leur récente dynamique_», a commenté Charlie Chesbrough,


économiste de Cox Automotive, lors d'une conférence sur internet il y a quelques jours. Jonathan Smoke, un autre économiste du cabinet spécialisé dans le secteur automobile, a estimé


que l'impact de la grève restait «_nul_» à ce stade sur les ventes des constructeurs. Mais «_si elle s'étend au-delà de Thanksgiving (fin novembre, NDLR), le secteur devrait être


affecté et subir la même tendance qu'en 2021_», quand les stocks étaient ténus à cause de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement.