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Publicité Le dollar avance vendredi, porté par la remise en question par la justice américaine des droits de douane imposés par Donald Trump, avant la publication d'un indice
d'inflation américain. Mercredi, le Tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) avait estimé que le locataire de la Maison-Blanche avait outrepassé ses pouvoirs en imposant
des surtaxes non ciblées, alors qu'il s'agit d'une prérogative du Congrès. Toutefois, moins de 24 heures plus tard, une cour d'appel a suspendu la décision de première
instance, le temps de se prononcer sur le fond. _«L'incertitude persiste donc»_, poussant_ «le dollar américain à retrouver son mouvement de hausse»_, constate Derek Halpenny, analyste
chez MUFG. Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), la devise américaine gagnait 0,35% par rapport à l'euro, à 1,1330 dollar, et prenait 0,15% contre la livre, à 1,3472 dollar. Le marché
guettait également l'indice d'inflation PCE en avril, la jauge d'inflation favorisée par la Réserve fédérale (Fed). Il est attendu un léger ralentissement à 2,2% en glissement
annuel, contre 2,3% en mars, selon le consensus des analystes interrogés par Bloomberg. Cet indice ne devrait pas encore montrer_ «les effets complets du “tsunami tarifaire”» _venu
d'outre-atlantique, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. La veille, le dollar avait interrompu son ascension après la publication d'indicateurs économiques
mitigés aux États-Unis, dont une hausse des demandes initiales d'allocations chômage, montrant la faiblesse du marché du travail américain selon plusieurs analystes. En pleine guerre
commerciale commencée par Washington, le Royaume-Uni a conclu un_ «partenariat stratégique» _avec l'Union européenne (UE) plus tôt ce mois-ci, bien qu'à la portée concrète encore
incertaine en matière de défense et de commerce. S'exprimant à l'occasion d'une conférence à Dublin jeudi, le gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey a
souligné l'intérêt pour le Royaume-Uni de renforcer ses liens commerciaux avec l'UE, afin de «minimiser les effets négatifs sur le commerce» qu'a eus le Brexit il y a cinq
ans.