Pétrole : feux de forêt canadiens et tensions géopolitiques font grimper les cours

Pétrole : feux de forêt canadiens et tensions géopolitiques font grimper les cours

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PÉTROLE : FEUX DE FORÊT CANADIENS ET TENSIONS GÉOPOLITIQUES FONT GRIMPER LES COURS Publicité Les cours du pétrole ont encore grimpé mardi, portés par les inquiétudes autour de la production


canadienne de brut en raison des feux de forêt dans le pays, ainsi que par l'enlisement des négociations entre les États-Unis et l'Iran. Le prix du baril de Brent de la mer du


Nord, pour livraison en août, a pris 1,55% à 65,63 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, a avancé de 1,42% à 63,41 dollars.


_«Beaucoup d'indicateurs pointent vers un problème d'offre»_, estime auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA. Les feux de forêt qui touchent le Canada en Alberta font


grimper les prix à court terme, car ils _«ont interrompu la production de pétrole brut de près de 350.000 barils par jour»_, soulignent les analystes de DNB Carnegie. Cela représente plus de


trois quarts de la hausse des quotas pour le mois de juillet de 411.000 barils par jour annoncée par Ryad, Moscou et six autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de


pétrole et ses alliés (Opep+) samedi - trois fois plus que ce qui était prévu dans son plan de décembre. Le marché était déjà _«en mesure d'absorber»_ à ce niveau de prix cette offre


supplémentaire avant même les incendies canadiens, remarque Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank. Le cartel avait déjà annoncé une hausse de ses quotas de 411.000 barils en mai puis en


juin. _«Mais rien ne prouve qu'ils ont réellement ajouté 822.000 barils quotidiens sur le marché depuis lors (...) il n'y a aucun signe que le marché soit inondé par de nouveaux


barils de l'Opep+»_, relève M. Yawger. L'analyste ajoute que l'un des facteurs de hausse des cours mardi réside dans le fait que _«les négociations sur le nucléaire iranien ne


se déroulent pas vraiment bien»_. Donald Trump s'est opposé lundi à tout _«enrichissement d'uranium»_ dans le cadre d'un éventuel accord, après que Téhéran a exclu de se voir


privé de ses _«activités pacifiques»_. L'Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole, et si un accord pourrait faciliter les exportations de brut du pays, la stratégie


de _«pression maximale»_ menée par Donald Trump pourrait se renforcer sur le secteur pétrolier si les deux pays cessaient les discussions. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi,


a affirmé mardi que la proposition américaine en vue d'un accord sur le nucléaire comportait _«de nombreuses ambiguïtés»_ et a réaffirmé que le droit de l'Iran d'enrichir


l'uranium constituait une _«ligne rouge»_.