Play all audios:
LES ARCHIVES DU FIGARO - En 1891, _Le Figaro_ rend visite à Paul Verlaine dans l’hôpital parisien où il prend «ses quartiers d’hiver». Interrogé, le poète offre alors sa réflexion sur les
tendances littéraires contemporaines. Paul Verlaine (1844-1896), malade, mène une vie de misère les dernières années de sa vie. Il erre entre les logis provisoires et les hôpitaux parisiens:
Tenon, Cochin, Saint-Antoine et surtout Broussais dont il devient un habitué. Il y reçoit ses amis comme s’il était chez lui. C’est donc dans cet hôpital parisien qu’Adolphe Possien, pour
_Le Figaro_, le rencontre en 1891. C’est cette même année qu’il rédige ses chroniques sur la vie hospitalière, _Mes hôpitaux_: «Je préfère l’hôpital, puisque tel est mon lieu fatal…» Au
cours de l’entretien, Verlaine- à qui l’on attribue la paternité du texte fondateur du symbolisme: _Art poétique _paru en 1882- expose ses critiques sur le symbolisme. Sur un ton, non sans
esprit, il se proclame «décadent». Suivant l’analyse de Francis Camody*, «le décadentisme littéraire constitue une variante réaliste ou naturiste du symbolisme». Mais comme le laisse
entendre Paul Verlaine, peu féru de théorie littéraire: «Il ne faut pas s’attarder à ces querelles de mots»…