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GAZA : 93 CAMIONS D'AIDE HUMANITAIRE SONT ENTRÉS, L’ONU CRAINT LA MORT DE 14.000 BÉBÉS DANS LES 48 HEURES Cinq d’entre eux ont pour l’instant traversé le point de passage de Kerem
Shalom, et l’ONU a reçu mardi l’autorisation de les récupérer, a déclaré un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, Jens Laerke. Publicité Israël a annoncé l’entrée mardi
de 93 camions d’aide humanitaire de l’ONU dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre. _«(...) 93 camions de l’ONU transportant de l’aide, dont de la farine pour les
boulangeries, de la nourriture pour bébés, du matériel médical et des médicaments - ont traversé aujourd’hui le point de passage de Kerem Shalom vers Gaza»_, affirme dans un communiqué le
Cogat, un organisme du ministère de la Défense. Neuf camions d'aide humanitaire des Nations unies avaient été autorisés à entrer lundi dans la bande de Gaza, le chef des opérations
humanitaires de l'ONU parlant d'une _«goutte d'eau dans l'océan»_ après 11 semaines de blocage total par Israël. Cinq d'entre eux ont pour l'instant traversé le
point de passage de Kerem Shalom, et l'ONU a reçu mardi l'autorisation de les récupérer, a déclaré un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens
Laerke, lors d'un point de presse à Genève. Une fois que les forces israéliennes ont laissé passer les camions dans la bande de Gaza, ils sont récupérés par les équipes de l'ONU
qui se chargent ensuite de les acheminer pour pouvoir distribuer l'aide. Quatre des cinq premiers camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef.
Sans cette aide humanitaire, 14.000 bébés pourraient mourir dans l’enclave palestinienne dans _«les prochaines quarante-huit heures»_, selon le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom
Fletcher, dans des propos relayés par la BBC. _«La prochaine étape consiste à les collecter, puis à les distribuer par le biais du système existant, celui qui a fait ses preuves»_, a
précisé Jens Laerke. «RISQUE CRITIQUE DE FAMINE» Par ailleurs, a-t-il dit, _«nous avons demandé et reçu l'autorisation de faire entrer beaucoup plus de camions aujourd'hui (…) et
nous nous attendons à ce qu'un grand nombre d'entre eux, et nous espérons que tous, traversent aujourd'hui la frontière»_, a indiqué Jens Laerke aux journalistes. Il a précisé
qu'il s'agissait d'_«environ 100»_ camions, mais sans savoir précisément quand ces camions pourraient entrer dans la bande de Gaza. Les Nations unies, comme les organisations
d'aide internationale opérant dans la bande de Gaza dénoncent les pénuries depuis des semaines. Le territoire côtier est confronté à un _«risque critique de famine»_, selon le rapport
IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) publié le 12 mai. Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a affirmé lundi que _«deux millions de personnes
(étaient) affamées»_ à Gaza alors que des _«tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière»_. «POUR BEAUCOUP, IL EST TROP TARD» Mis sous pression à l'étranger pour le blocus qui
affame les Palestiniens de Gaza, Israël a annoncé dimanche autoriser une reprise limitée de l'aide humanitaire, parallèlement au lancement d'_«opérations terrestres de grande
envergure»_ à Gaza. Mais face à l'immensité des besoins de la population, les organisations humanitaires estiment qu'il faudrait bien plus que des dizaines de camions. _«Cela fait
11 semaines que la bande de Gaza est assiégée»_ et _«tout ce que nous faisons aujourd'hui, c'est essayer de réparer les dégâts qui ont déjà été causés à de nombreuses personnes»_,
a indiqué pendant le point de presse une porte-parole de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Louise Wateridge. _«Pour beaucoup, il est trop tard»_, a-t-elle
averti, en liaison vidéo depuis Amman.