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DÉCRYPTAGE - Le ministre des Armées Sébastien Lecornu s’est rendu vendredi à Jakarta et samedi à Lombok, où le porte-avions Charles de Gaulle fait escale. Pour accoster dans le port de
Lombok, le porte-avions Charles de Gaulle a dû manœuvrer comme rarement. C’est la première fois qu’un bâtiment militaire de cette envergure s’y arrête, une première aussi pour le fleuron de
la marine nationale en escale depuis mardi en Indonésie. Conçu pour être capable d’accélérer rapidement en mer, le porte-avions perd, en raison de sa forme, en manœuvrabilité. En métropole,
il peut s’appuyer sur des remorqueurs pour progresser dans une zone étroite. En Indonésie, les marins du port de Lombok n’ont pas cette compétence… Alors, pour pivoter dans la baie de la
petite île, l’imposant navire a dû mettre en route les moteurs de deux Rafale* arrimés fermement sur le pont. À Goa, en Inde, il lui arrive de faire de même, raconte-t-on à bord. Si le
porte-avions peut tenir longtemps à la mer, il a besoin _« de points d’accès »_, c’est-à-dire de ports, où organiser des escales. L’autorisation indonésienne a été accordée peu de temps
avant l’arrivée du porte-avions. Le président Prabowo Subianto, francophile et soucieux d’une bonne coopération avec la France, a permis…