États-unis : la suspension des visas pour les étudiants étrangers pourrait être de courte durée

États-unis : la suspension des visas pour les étudiants étrangers pourrait être de courte durée

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ÉTATS-UNIS : LA SUSPENSION DES VISAS POUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS POURRAIT ÊTRE DE COURTE DURÉE Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les


subventions de recherche, l’administration Trump avait révoqué l’autorisation pour Harvard d’accueillir des étudiants étrangers. Publicité La suspension des visas pour les étudiants


souhaitant venir rejoindre des universités américaines pourrait être de courte durée, a communiqué jeudi le département d’État. La porte-parole du ministère, Tammy Bruce, a encouragé les


futurs étudiants à prendre rendez-vous pour l’obtention de leur visa: _«Je ne le recommanderais pas si la suspension devait durer des semaines ou des mois»_, a-t-elle noté. Selon elle, il


n’est pas exclu que l’examen des demandes de visas étudiants par les ambassades américaines reprenne assez vite, a-t-elle encore déclaré aux journalistes. Plus tôt dans la journée, une juge


américaine avait affirmé qu'elle allait bloquer temporairement la décision de l'administration Trump visant à interdire à la prestigieuse université Harvard de recruter des


étudiants étrangers. La juge Allison Burroughs, du Massachusetts (nord-est), État où est basée Harvard, avait aussi indiqué lors d'une audience qu'elle allait octroyer _«certaines


protections aux étudiants internationaux»_ de l'établissement. 6700 ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les


subventions de recherche, l'administration Trump avait écrit la semaine dernière un nouveau chapitre de son offensive contre Harvard en révoquant sa certification SEVIS (Student and


Exchange Visitor), le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis. D'après le site internet de l'université, classée parmi les


meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, l'établissement accueille cette année quelque 6.700 _«étudiants internationaux»_, soit 27% de ses effectifs. L'université avait


contesté cette mesure en justice. La juge Burroughs avait ainsi accordé, vendredi dernier, un sursis à Harvard d'ici la tenue d'une audience le 29 mai, jour par ailleurs de la


cérémonie de remise des diplômes. Or jeudi, lors de cette audience, la juge a indiqué qu'elle allait bien bloquer, pour une période encore non précisée, la mesure de


l'administration Trump qui avait notamment semé la consternation chez les étudiants et dans les milieux de l'enseignement supérieur aux États-Unis. Le président de Harvard Alan


Garber a soulevé une tempête d'applaudissements en mentionnant dans son discours lors de la cérémonie de remise des diplômes jeudi la présence d'étudiants étrangers avec leurs


familles _«comme il se doit»_, sans évoquer directement la bataille judiciaire avec l'administration Trump. Les étudiants et chercheurs étrangers de Harvard sont _«nombreux à faire état


d'une détresse émotionnelle importante qui affecte leur santé mentale et rend difficile la concentration sur leurs études»_, a déploré mercredi Maureen Martin, la directrice des


services d'immigration de l'université. _«Un nombre incalculable d'étudiants étrangers se sont renseignés sur la possibilité d'un transfert vers une autre institution»_,


a ajouté Mme Martin, dans des documents judiciaires.