Play all audios:
RENCONTRE - Première compositrice admise à l’Institut de France, l’« exploratrice de mondes sonores » est l’invitée phare de ManiFeste, le festival de création de l’Ircam. Elle y propose une
nouvelle œuvre sur un conte d’Andersen, chorégraphiée par Blanca Li et faisant appel à la réalité virtuelle. Sur le papier, c’est une œuvre qui lui ressemble. Insaisissable. Coincée entre
fantasme et réalité. Un ballet de corps et d’ombres. D’accords et d’ondes. Sur fond de décors virtuels. De hors mondes sensuels. «_ Les spectateurs sont invités à le regarder à travers un
__casque de réalité virtuelle,_ _ totalement environnés par les danseurs, les images et la musique spatialisée. C’est une expérience immersive, pour reprendre un terme à la mode. Mais qui
dans ce cas précis a un rapport étroit avec l’histoire _», sourit Édith Canat de Chizy. En cette matinée ensoleillée, la compositrice a donné rendez-vous dans sa « _caverne_ », comme cette
ancienne licenciée de philo se plaît à décrire, dans un élan de passion platonicienne, le studio où elle travaille à sa prochaine création. Seize mètres sous terre, sous la bien nommée
fontaine Stravinsky, la compositrice procède aux derniers réglages de spatialisation de _L’Ombre_. Créé ce vendredi 23 mai, au cœur même de l’Ircam-Centre Pompidou et de son révolutionnaire…