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CONTRE-POINT - Au regard de ses trois choix successifs, il n’y a aucune raison pour que ce schéma change. Emmanuel Macron est ravi de son choix. Pas pour Matignon, mais l’Éducation
nationale. En cinq mois, Gabriel Attal a donné un cap clair et imprimé sa marque. Il l’a confié à plusieurs interlocuteurs de ces derniers jours: ce qui compte, c’est d’avoir des ministres
qui existent, capables de faire bouger les choses dans leur propre secteur. Faut-il en déduire que le choix d’un premier ministre est secondaire? Comme Giscard en 1974 ou Sarkozy en 2007,
Macron assume que la plénitude du pouvoir s’exerce à l’Élysée. L’idée d’un exécutif à deux têtes est un non-sens à ses yeux. Aussi bien pour des raisons de conception institutionnelle que de
tempérament personnel. Et plus encore au moment où il doit réussir un nouveau «rendez-vous avec la nation». «PERMETTRE À EMMANUEL MACRON DE PORTER LUI-MÊME LES TROIS ANS À VENIR» Il suffit
de regarder ses trois choix successifs. Édouard Philippe, Jean Castex, Élisabeth Borne: trois personnes à la notoriété quasi nulle lors de leur nomination ; trois personnes n’ayant aucun
capital politique personnel préalable ; trois personnes…