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Le verbe est toujours facile, tout juste le front s’est-il ridé. A 53 ans, Charles Blé Goudé ne veut plus apparaître comme le _« général de la rue »_ qui appelait la jeunesse à se battre
pour le président Laurent Gbagbo pendant la crise politico-militaire ivoirienne de 2002 à 2011. En un peu plus de trente ans de carrière politique, il a connu la guerre civile, l’exil, la
prison et un procès devant la Cour pénale internationale (CPI), avant de revenir au pays en 2022. Malgré sa condamnation en 2019 par la justice ivoirienne, qui l’a privé de ses droits
civiques et l’a rendu inéligible, Charles Blé Goudé demeure l’une des figures les plus médiatiques de l’opposition, à cinq mois du premier tour de l’élection présidentielle d’octobre. Il
tiendra son premier grand meeting samedi 31 mai à Yopougon, une commune d’Abidjan, en tant que _« coordinateur général »_ d’une coalition qui rassemble entre autres l’ancienne première dame,
Simone Ehivet Gbagbo, et Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le principal parti d’opposition. Laurent Gbagbo, qui ne lui jamais donné sa confiance et ne
l’a finalement jamais adoubé comme son successeur, ne sera en revanche pas du rendez-vous. Qu’importent son passé et son passif, Charles Blé Goudé entend incarner la relève d’une génération
d’octogénaires (Alassane Ouattara a 83 ans, Laurent Gbagbo en aura 80 le 31 mai) qui ne donne aucun signe de vouloir passer la main. Mais, pour cela, il faut donner des gages. IL VOUS RESTE
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