Salon de l’agriculture : ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron

Salon de l’agriculture : ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron

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SALON DE L’AGRICULTURE : CE QU’IL FAUT RETENIR DES ANNONCES D’EMMANUEL MACRON


« Je préfère le dialogue à la confrontation », se défendait Emmanuel Macron face aux huées qui l'ont accueilli au Salon de l'agriculture. À l'abri des sifflets des


manifestants, il s'est entretenu avec les dirigeants de syndicats agricoles, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de la ministre déléguée Agnès


Pannier-Runacher, dévoilant alors plusieurs mesures visant à protéger les agriculteurs. Retour sur les propositions du président de la République.


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Au cœur du Salon de l'agriculture, le chef de l'État a exprimé son souhait de parvenir à « des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole ». Cette mesure prend


place dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi visant à encadrer les relations avec les acteurs de l'alimentation.


Le concept de « prix plancher » sera établi en se basant sur l'indicateur des coûts de production agricole, pour lequel chaque filière agricole, qu'il s'agisse de volailles,


de produits laitiers ou de viande bovine, a dû parvenir à un consensus afin de quantifier les dépenses engagées par les agriculteurs. « C'est la chose la plus engageante qu'on ait


jamais faite, ce qu'on est en train de se dire. »


La France insoumise a exprimé sa satisfaction samedi à la suite des déclarations d'Emmanuel Macron concernant les « prix plancher », considérant cela comme une validation de


l'efficacité de trois mois de protestation, arguant que la lutte paie.


> Macron accepte les prix garantis proposés par LFI depuis 2018 et > rejetés par la macronie encore en 2023 à l'Assemblée nationale > dans la proposition de loi présentée par 


@mbompard. La lutte paie. > Elle continue. Il faut bloquer les marges de profit de > l'agroalimentaire. > — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 24, 2024


Confronté à la fureur des agriculteurs, Emmanuel Macron cherche à atténuer les tensions en présentant ce qu'il qualifie de « plan de trésorerie d'urgence ». « Dès la semaine


prochaine, les ministres ici présents avec moi (le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher), avec leur collègue de l'Économie et des


Finances (Bruno Le Maire), rassembleront les banques et l'ensemble des secteurs pour pouvoir mettre en place ces plans de trésorerie. »


« Pourquoi demander à nos agriculteurs des efforts que les voisins n'ont pas à faire ? » se questionnait déjà en 2023 Emmanuel Macron lors de sa vite au Salon de l'agriculture. Le


président a réitéré son souhait d'éviter la prohibition précoce d'un pesticide en France par rapport aux autres pays de l'Union européenne afin de prévenir toute altération de


la compétition. À cette fin, il prévoit que l'agence de sécurité sanitaire française, l'Anses, maintienne sa synchronisation avec le calendrier européen et ne proclame pas


d'interdiction nationale avant les pays voisins. Les décisions restrictives sont habituellement justifiées par des impératifs liés à la préservation de la santé humaine et de


l'écosystème.


RECONNAISSANCE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION DANS LA LOI


À Découvrir LE KANGOUROU DU JOUR Répondre Emmanuel Macron a affirmé son souhait d'inscrire dans la loi la reconnaissance de l'agriculture et de l'alimentation comme « un


intérêt général majeur » de la France.


Le chef de l'État a également déclaré ce samedi qu'il convoquerait une réunion à l'Élysée dans un délai de trois semaines. L'occasion de réunir « l'ensemble des


organisations syndicales, l'ensemble des filières agricoles » pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs.